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Projet Angus

Provencher Roy

Informations générales

L’histoire de l’écoquartier a débuté en 1998 avec la réhabilitation d’un bâtiment industriel voué à la destruction en un bâtiment écologique de bureaux : le futur technopôle Angus. En 2013, un plan d’aménagement réalisé en conception intégrée est venu matérialiser le souhait de développer un véritable milieu de vie à proximité de ce premier bâtiment en réhabilitant les quelques 37 000 m2 de friche disponibles.

Source : Provencher Roy 

L’expertise des acteurs engagés et leur volonté de créer un écoquartier exemplaire ont posé les bases et les orientations ambitieuses du projet certifié Leed© Aménagement des quartiers – Platine en 2013.

Source : Provencher Roy 

Tous les bâtiments de l’îlot central du quartier, encore en cours de développement (cité Angus phases 1 et 2, résidences étudiantes, les 3 pôles d’emploi et l’école primaire) viseront la certification Leed-or. Mais le choix programmatique le plus innovant est sans conteste la boucle énergétique de l’ensemble du quartier.

Localisation : face au parc Jean Duceppe, Rosemont-La Petite Patrie, Montréal

Promoteurs : Société du Patrimoine Angus, L’Utile (résidences étudiantes), Bâtir son quartier et Groupe Loggia pour la phase livrée en 2020

Gestionnaires (îlot central) :  Société de développement Angus (équipements publics et bâtiments commerciaux), Loggia (logements sociaux), UTILE (résidences étudiantes), syndicat de copropriétés propres (Cité Angus)


Architectes (îlot central):  Provencher Roy et NIP Paysage (plan d’ensemble), Rayside Labossière (Cité Angus phase 1 et logements sociaux), Aedifica (Cité Angus phase 2), AdHoc pour les résidences étudiantes.

Logements : 120 appartements en copropriétés (80 % d’unités de 3 à 4 chambres), une centaine de studios étudiants, 85 logements sociaux

Ménages cibles : mixte entre logements abordables, accession privée et logements étudiants





Une localisation en lien avec les réseaux de transports actifs

Tout est fait pour encourager les déplacements actifs et durables et minimiser l’utilisation de l’automobile.

D’abord grâce la localisation du site qui est bordé de pistes cyclables, desservi par plusieurs lignes de bus menant aux stations de métro sur deux lignes différentes. Il est aussi muni d’une station de BIXI, de places d’autopartage et finalement de bornes de recharges électriques pour encourager à minima la conversion des véhicules vers l’électrique.

Le nombre de cases de stationnement a été calculé et optimisé à l’échelle de l’îlot avec en moyenne 0,9 cases par logement soit un total de 542 places. Ce raisonnement a permis de construire certains bâtiments sans case de stationnement comme celui à destination des étudiants, tandis que d’autres, généralement à usage d’activités auront plus de stationnements.

Les stationnements sont aménagés en souterrain pour le résidentiel et les activités, ce qui libère une superficie conséquente de terrain pour les espaces verts et la gestion des eaux pluviales. Par ailleurs, des bornes de recharge pour les véhicules électriques et des espaces réservés à l’autopartage sont disponibles dans les stationnements du projet.

À terme, la SDA aimerait mettre en place une gestion dynamique des places de stationnement pour que les places non occupées pendant un laps de temps puissent être louées à d’autres usagers, par exemple celles des commerces pour les habitants. Cela évite de reporter les problèmes de stationnement dans le quartier environnant, les personnes qui rejoignent le site en voiture passent moins de temps à rouler inutilement pour trouver une place de stationnement et l’espace occupé par le stationnement commun du quartier est utilisé à son meilleur potentiel.

Le confort estival des habitants par la conception passive et la végétalisation du site

Pour lutter contre l’effet d’îlot de chaleur, entre 25 et 30% de la surface du quartier est végétalisée, les toitures sont blanches ou végétalisées et les couleurs des pavés ont été choisies en conséquence.

La couleur des pavés a été choisie selon les critères de la certification LEED c’est-à-dire avec un indice de réflexion du soleil (IRS) maximisé pour éviter les îlots de chaleur.

Tout comme avec la certification LEED, la réglementation municipale impose à minima de recourir à des toitures blanches, le plus recommandé étant bien entendu les toitures végétalisées. Dans le cas présent, le plan directeur du projet prévoit 25% de toitures végétalisées, le reste étant des toitures blanches avec rétention d’eau sur le toit.

Même si les toitures végétalisées semblent être le choix le plus intéressant d’un point de vue environnemental et de lutte contre les îlots de chaleur, ils ne permettent pas d’accueillir la même capacité de rétention de l’eau. C’est la raison pour laquelle toutes les toitures du site ne sont pas végétalisées.

Une gestion passive des eaux de surface au bénéfice des habitants

À l’échelle du quartier, la SDA a réussi à faire accepter à la ville que les eaux pluviales soient gérées dans les espaces publics avec la rétention in situ de l’eau pour les pluies du 95ème centile, notamment grâce à des fosses végétalisées pour l’évapotranspiration et la bio-rétention. Tous les bâtiments rejettent leurs eaux pluviales vers les bassins du quartier.

Ces bassins sont reliés aux réseaux de la ville et fermés par une vanne intelligente pour empêcher les rejets vers le réseau de la ville tant qu’il n’y a pas de surplus. L’eau qui s’écoule vers le réseau de la ville est plus propre car filtrée par les plantes en amont.

D’autres initiatives sont à l’étude comme la récupération des eaux de pluie pour les toilettes dans les bureaux ou encore des accès à l’eau pluviale récupérée pour les jardins privés et les jardins en toiture.

De plus, la neige est aussi gérée in situ, elle est poussée dans la place centrale.

Vie du bâtiment et de ses occupants/ lien social

L’idée derrière le projet de l’îlot central, est de créer le plus de mixité dans les usages entre les bâtiments, pour que les habitants et les usagers s’approprient les espaces et que le quartier soit vivant à tout moment de la journée.

Des services de proximité s’ajouteront progressivement au quartier au fil de son développement.

L’ensemble des frais d’entretien (places publiques, boucle énergétique, etc.) sont répartis entre tous les usagers et habitants du site.

Tirer parti de l’aménagement d’un quartier multifonctionnel complet pour implanter une boucle énergétique

En matière de performance énergétique, c’est la certification Leed visée pour chaque bâtiment qui fixe le niveau souhaité, en plus d’une conception bioclimatique. De plus, des coursives avec des isolants pour éviter les ponts thermiques ont été intégrées à la deuxième phase du projet Cité Angus.

Tous les bâtiments du quartier (actuels et à venir) sont reliés par une boucle énergétique qui apporte la particularité de répartir et lisser les besoins en énergie entre les différents bâtiments. En effet, l’énergie (sous forme de chaleur et de froid) est stockée et partagée entre les fonctions commerciales et résidentielles qui n’ont pas les mêmes besoins aux mêmes moments. Par ailleurs, cette boucle énergétique réduira de 26% les émissions de GES associées au chauffage et à la climatisation (selon un modèle canadien de calcul), en plus des économies prévues grâce au travail de conception énergétique performante pour chaque bâtiment.

L’approvisionnement de la boucle énergétique sera apporté par des équipements d’aéro-thermie. Si la géothermie était initialement envisagée, elle s’est révélée trop onéreuse en entretien. Cependant, pour pouvoir s’adapter à tout changement d’efficacité et de rentabilité selon les sources d’énergie renouvelable à l’avenir, la boucle a été conçue de façon à pouvoir être alimentée par n’importe quelle autre source d’énergie (solaire, géothermie etc.).

De la même manière, l’eau chaude domestique sera produite par des équipements d’aéro-thermie placés en toiture.Des chaudières d’appoint au gaz naturel sont tout de même prévues.

Source : Énergère 

Gouvernance de projet : le choix amont d’un processus de conception intégrée (PCI) pour aller au-delà des standards

À partir du moment où la SDA a choisi de développer le technopôle Angus pour en faire un véritable écoquartier, c’est le processus de conception intégrée qui a été choisi, une habitude de travail désormais bien ancrée pour la SDA et la SPA. Le PCI a permis de définir des objectifs stimulants et d’aller au-delà des standards d’aménagement.

Le développement durable a été à la base de toutes les réflexions entre les professionnels, y compris pour le projet d’école. Le PCI a débordé le cercle professionnel pour intégrer des séances de consultation des populations avoisinantes.

Aller chercher des financements pour mettre en place les actions de développement durable souhaitées

S’agissant d’un ancien site industriel, la première étape et le premier financement ont concerné la décontamination du site. Le gouvernement du Québec, via un fond géré par la ville de Montréal, a apporté 10 millions de dollars pour la décontamination de 70 % du site. Le montant complémentaire (entre 5 et 6 millions de dollars) sera assumé par les bâtiments d’activités et le lot prévu pour l’école. Une autre subvention du gouvernement provincial couvre également en partie les places publiques (4 millions de dollars).

À l’automne 2019, deux projets sont en construction dont un résidentiel avec une dominance de logements abordables pour des familles au nombre de 80 logements sur un total de 120 logements. Pour y parvenir, et notamment répondre aux critères de la ville de Montréal sur les logements abordables, ces derniers ont été commercialisés sous le seuil des 400 000$ et ils incluent 3 chambres à coucher sur une superficie de 96m2 minimum. De ce fait, les logements se sont vendus très rapidement. L’équilibre budgétaire a été difficile à atteindre avec ces contraintes. La livraison devrait se faire aux environs de septembre 2020.

Par ailleurs, un financement de 6 millions de dollars du gouvernement du Québec a été obtenu pour la boucle énergétique du quartier (également via le fond géré par la ville de Montréal) sur un coût total estimé à 15 millions de dollars. Le retour sur investissement du reste de l’équipement se fera sur le long terme grâce à la vente d’énergie aux occupants des bâtiments par une société en commandite détenue par la SDA.

L’énergie sera facturée au même prix que l’hydro-électricité, mais coûtera moins cher à produire. C’est donc la différence entre coût réel et coût facturé qui permettra de financer l’équipement à long terme. Finalement, les habitants ne payeront pas une facture énergétique plus élevée puisque les coûts par unité d’énergie seront les mêmes et que les bâtiments sont conçus pour diminuer les besoins en énergie. Ils auront d’ailleurs deux factures : celle d’Énergère pour le chauffage et celle d’Hydro-Québec pour les autres consommations électriques du logement.

Ce contenu vous a-t-il outillé pour mieux agir face à la crise climatique?

Notice bibliographique recommandée :

VIVRE EN VILLE (2021). Projet Angus. Vivreenville.org.

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