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Le Coteau Vert et Un Toit pour tous

Vivre en Ville

Informations générales

La coopérative d’habitation Le Coteau vert et l’OBNL Un toit pour tous se sont associés pour réaliser un projet de 155 logements abordables intégrant plusieurs mesures écologiques exemplaires, malgré un budget très restreint.

L’ensemble est formé de huit bâtiments en structure de bois sur trois étages autour d’une vaste cour partagée et fait partie de la requalification des anciens ateliers municipaux Rosemont.

Situé à proximité du métro Rosemont et du réseau cyclable, le projet favorise un mode de vie actif dans un milieu très bien desservi en commerces et services.

Le processus de conception intégré avec les charrettes de conception est un élément marquant du projet : il a ouvert l’idée de recourir au volet novateur du programme AccèsLogis qui a permis de couvrir les surcoûts des équipements comme la géothermie ou les coûts de certification Novoclimat.

Localisation : 5671, rue Saint-Vallier, Rosemont-La Petite Patrie, Montréal

Promoteurs : Coopérative d’habitation Coteau vert et OBNL Un toit pour tous

Développeur immobilier communautaire : Bâtir son quartier

Gestionnaires : Gérer son Quartier pour OBNL Un toit pour tous


Architecte : L’Œuf, qui a également joué un rôle de conseiller en développement durable

Logements : 95 logements (Le Coteau Vert) et 60 logements (Habitations des Ateliers verts)

Ménages cibles : ménages à faibles revenus (familles et personnes seules ou petits ménages)


Une localisation proche du métro pour une mobilité durable et accessible des habitants

Le site a proximité directe du métro Rosemont à Montréal offrait la possibilité de donner accès à une mobilité durable et active des habitants. Mais les concepteurs ne se sont pas reposés sur cet atout seul : les emprises des bâtiments, les cheminements et porosités ouvrent l’îlot sur son environnement et vers le quartier adjacent.

Par ailleurs, les seulement douze stationnements pour les 155 logements incluent quatre places réservées pour les véhicules en auto-partage.

Le confort estival des habitants par la conception passive et la végétalisation du site

En 2010, le souci du confort des habitants en période de forte chaleur existait déjà. C’est pourquoi, toujours selon le principe directeur de base d’un design passif, les porteurs de projets ont misé sur la transversalité des logements pour permettre une meilleure ventilation.

De plus, des arbres agrémentent l’espace paysager central et apportent une relative fraîcheur estivale grâce au phénomène d’évapotranspiration et à l’effet d’ombrage.

De plus, les structures des bâtiments ont été calculées pour une végétalisation des toitures ce qui limite les effets d’îlot de chaleur urbain.

Une gestion passive des eaux de surface au bénéfice des habitants

Pour limiter les rejets d’eaux vers les réseaux, les concepteurs ont choisi de limiter les surfaces imperméabilisées notamment grâce à des toitures végétalisées. Mais c’est surtout le bassin paysager de rétention des eaux pluviales qui est la mesure la plus marquante en ce sens. Il est dimensionné pour retenir les eaux pluviales à occurrence centennale.

Ce bassin occupe une grande partie de l’espace vert de l’îlot, aussi, il est devenu un outil d’animation et de lien social pour les habitants par un travail de paysagement et de passages piétons minéralisés pour une utilisation en toutes conditions météorologiques.

Les plantes choisies, indigènes et résistantes, aideront à filtrer et étaler les infiltrations d’eaux pluviales en plus de ne demander qu’un entretien très minime.

La création d’un esprit de communauté : permettre aux habitants de se rencontrer

Les coopératives ont logiquement à cœur de favoriser les rencontres, échanges et création de liens entre les habitants, c’est au cœur de leur mission. Les espaces verts centraux en sont le premier support avec une vue sur le cœur d’îlot pour tous les logements.

Par ailleurs, un pavillon central accueille les réunions et divers événements organisés par la coopérative.

La conception énergétique passive et évolutive pour répondre à des objectifs de développement durable avec des contraintes budgétaires

Dans le cadre du financement AccèsLogis pour le projet et de la visée sociale des logements, le budget de l’opération était limité tant pour la construction en tant que telle que pour l’usage futur des bâtiments. Ainsi, aucun risque ne pouvait être pris du côté d’équipements innovants qui auraient pu coûter plus cher en maintenance pour les habitants.

Pour apporter une performance énergétique pérenne du bâtiment, le design passif et évolutif a été privilégié. D’abord par une meilleure isolation du bâtiment, certifié Novoclimat, et une réduction des besoins en énergie. Ainsi, les logements sont traversants pour la ventilation estivale tandis que l’espace vert central procure de l’ombrage en été pour procurer de la fraîcheur aux logements. Enfin, des cordes à linge ont été harmonieusement intégrées dans l’espace vert central dans l’objectif d’inciter les habitants à se passer de l’utilisation d’une sécheuse en été.

Ensuite, il a été choisi de recourir à une énergie renouvelable locale pour le chauffage des logements à savoir la géothermie avec une boucle d’eau chaude centralisée par bâtiment. Pour minimiser la consommation énergétique, la chaleur des eaux grises est récupérée.

Finalement, dans l’idée de faciliter des évolutions ultérieures et améliorations de la performance énergétique des bâtiments, les structures ont été renforcées et les connexions installées en vue de l’ajout, si les habitants le désirent, de panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques.

Gouvernance de projet : le choix amont d’un processus de conception intégrée (PCI) pour aller au-delà des standards

À un moment où Bâtir son quartier se posait la question de comment répondre aux enjeux de développement durable, cette opération a été l’occasion d’initier les démarches. En effet, le groupe fondateur de la coopérative souhaitait également travailler cet aspect et l’Arrondissement, qui a modifié son zonage pour l’accueil de logements communautaires et privés avait également une demande forte.

Ainsi le choix a été fait de travailler en processus de conception intégrée avec le groupe fondateur de la coopérative, les architectes, les ingénieurs et Bâtir son quartier. Les ateliers ont permis de fixer des objectifs communs et d’analyser et comparer différentes solutions de projet pour prendre des décisions communes éclairées.

Par exemple : c’est le choix d’un design passif de performance énergétique qui a fait l’unanimité, car permettant d’éviter les risques d’équipements technologiques à la fiabilité incertaine et aux coûts d’exploitation tout aussi incertains. Dans l’idée de donner accès malgré tout aux énergies renouvelables pour de futurs usages, toutes les connexions en vue de l’installation de panneaux solaires en toitures ont été prévues et installées.

Le processus de conception intégrée a permis de rejoindre les ambitions des acteurs dans un cadre budgétaire contraint et même de financer une partie des choix constructifs puisque c’est l’un des premiers projets à bénéficier de la subvention « Projet novateur de la SHQ » pour l’ajout de mesures vertes et éco-énergétiques.

Aller chercher des financements pour mettre en place les actions de développement durable souhaitées

Si toutes les parties prenantes étaient d’accord sur les objectifs de développement durable à maintenir dans le projet, les financements restaient à trouver.

Le processus de conception intégré et les charrettes de conception ont ouvert l’idée de recourir au volet novateur du programme AccèsLogis. Ce dernier a couvert les surcoûts des équipements comme la géothermie, mais aussi le monitoring associé et demandé par la SCHL ainsi que les coûts de certification Novoclimat. L’équipe de conception a réussi à obtenir un financement fédéral par l’approche innovante du projet, sans pour autant qu’il s’agisse de nouvelles technologies.

Si l’équipe aurait aimé bénéficier d’une hypothèque verte, les incertitudes sur les réelles économies d’énergie des bâtiments à l’usage présentaient un risque trop grand pour les acquéreurs et habitants.

En effet, rien ne garantissait que les économies d’énergie auraient suffi à rembourser l’hypothèque. De plus, il n’y a aucun retour d’expérience au Québec qui aurait pu éclairer la prise de décision.

Notice bibliographique recommandée :

VIVRE EN VILLE (2021). Le Coteau Vert et Un Toit pour tous. Vivreenville.org.

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