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Pour une politique énergétique québécoise basée sur le développement durable et l’efficacité énergétique

Pour une politique énergétique québécoise novatrice

Dans le cadre de la consultation générale sur le document intitulé «Le secteur énergétique au Québec - Contexte, enjeux et questionnements», Vivre en Ville a déposé à la Commission de l'économie et du travail le mémoire Pour une politique énergétique québécoise basée sur le développement durable et l’efficacité énergétique.

Le développement durable au cœur de l’action politique

Félicitant au passage l’adoption de l’avant-projet de loi sur le développement durable, il importe, selon Vivre en Ville, de teinter dès maintenant l’ensemble des actions politiques du gouvernement. Nous voyons dans l’actuelle consultation, une excellente tribune et une occasion idéale d’intégrer les principes du développement durable à une politique énergétique novatrice. Ce mémoire présente ainsi la position de Vivre en Ville en lien avec sa mission, soit favoriser l’application du développement durable dans la planification et l’aménagement du territoire au profit de l’amélioration de la qualité des milieux de vie et du bien-être de la population.

Selon nous, l’aménagement du territoire constitue une voie pertinente, parmi tout un ensemble d’axes structurants, pour construire une véritable politique sur l’Énergie au Québec qui miserait avant tout sur l’efficacité énergétique et qui pourrait offrir un cadre d’application visant à optimiser les actions dans les divers champs d’intervention de l’État et des municipalités. Cette même politique sur l’énergie trouverait alors écho dans plusieurs politiques sectorielles telles que les transports, la réduction des gaz à effet de serre et guiderait les actions relatives au développement des sources renouvelables de production d’énergie.

Vivre en Ville souhaite l’élaboration d’une politique énergétique novatrice qui miserait sur l’efficacité énergétique et qui s’appuie évidemment sur les principes du développement durable. Grâce à l’adoption d’indicateurs de performance, des analyses devront être réalisées pour évaluer si les actions entreprises permettent l’atteinte des cibles prédéfinies pour les divers secteurs d’intervention.

L’État doit s’affirmer en leader par l’application de cette politique et par le fait même, il doit donner l’exemple en visant un maximum de réduction relative à la consommation énergétique de ses équipements et ses bâtiments. Pour encadrer le plan d’actions de cette politique et pour susciter l’innovation grâce à la mise en œuvre de programmes de soutien à l’efficacité énergétique, Vivre en Ville recommande de renforcer le rôle de l’Agence de l’efficacité énergétique du Québec, de la rendre indépendante de l’actuel ministère des Ressources naturelles et de lui octroyer des budgets de fonctionnement plus importants.

L’État devrait également s’allier les municipalités de plus de 10 000 habitants dans cet effort collectif en mettant de l’avant la réalisation de plans d’actions locaux d’efficacité énergétique pour les équipements et immobilisations des municipalités. Cet exercice saura également se combiner à des campagnes de sensibilisation pour rejoindre la population au regard des responsabilités de chaque intervenants.

Le gouvernement a également la responsabilité de réviser le cadre normatif des constructions neuves et de mettre sur pied des programmes d’aides incitant à la  rénovation des bâtiments existants. Dans les deux cas, ces efforts devraient se conjuguer afin d’optimiser la performance énergétique des bâtiments au Québec. La norme R-2000, la certification Novoclimat et LEED, qui sont toutes des formules basées sur le volontariat, devraient inspirer le travail concernant la mise à jour des normes plus efficaces au plan énergétique pour les constructions neuves. De même, un programme d’aide financier et technique important et rentable pour la collectivité doit être mis en œuvre pour soutenir et inciter les propriétaires à rénover leurs bâtments dans un souci d’optimisation de leur efficacité énergétique. Un tel programme saurait être performant en misant sur des alliances stratégiques avec des fabricants et des détaillants pour des campagnes de sensibilisation et de publicité conjointes et saisonnières.

L’aménagement du territoire constitue un élément important dans l’optique d’une réduction de la consommation de carburants fossiles et non-renouvelables associée à l’utilisation des voitures. En effet, pour Vivre en Ville, le principal moyen permettant de réduire la dépendance des québécoises et québécois à leur automobile est de leur offrir des alternatives et surtout, des milieux de vie de qualité et diversifiés (diversité et proximité des services) qui leur permettront de se déplacer autrement. Ce faisant, il importe évidemment d’accroître considérablement le financement pour le développement et le fonctionnement du transport collectif pour offir aux ménages québécois une véritable alternative à l’automobile pour se rendre au travail. 

Selon Vivre en Ville, l’efficacité énergétique doit être considérée comme une filière énergétique en raison des économies substantielles qu’elle peut générer. Le Québec doit miser sur cette première source tout en favorisant grandement le déploiement des énergies éolienne et solaire passive. Pour augmenter les capacités de production énergétique, il est indéniable que les énergies renouvelables sont à prioriser et qu’en conséquence, le Québec doit maintenir sa priorité sur la production d’hydro-électricité. Vivre en Ville juge qu’il est important pour le Québec de confirmer clairement ce que sa population désire, soit la suspension indéfinie des projets de production thermique et nucléaire d'énergie prévus à des fins d’approvisionnement électrique. Pour Vivre en Ville, la population et tout le Québec sort gagnant du choix relatif aux énergies renouvelables. Pour cela, il est entendu que la privatisation d’Hydro-Québec, en tout ou en partie, est complètement exclue.

Enfin, il faut, par la mise en œuvre des divers éléments de la politique, susciter et soutenir l’innovation par la recherche et le développement. S’affirmer en leaderen terme d’efficacité énergétique pourrait assurer un développement économique du Québec pour la très forte demande dans ce créneau à travers le monde. C’est dans cette optique que pourraient s’arrimer la recherche et le développement quant à la géothermie et les écocycles urbains (recyclage des rejets énergétiques).

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Notice bibliographique recommandée :

VIVRE EN VILLE (2005). Pour une politique énergétique québécoise basée sur le développement durable et l’efficacité énergétique. 41 p. [Carrefour.vivreenville.org].

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