On a le droit de ne pas être d’accord sur tout (et de nous appuyer malgré tout)

Généralement, tant qu’on est sur les principes, tout le monde s’entend – ou presque. Là où le bas blesse, c’est quand il faut faire des choix. 

Choisir le tracé d’un parcours de transport en commun. 

Choisir le nombre de logements à construire sur un terrain. 

Choisir les milieux à préserver et les secteurs à consolider. 

Choisir quelles rues piétonniser et quelles rues ne pas piétonniser.

La plupart du temps, nos désaccord se passent bien (bien qu’il m’arrive de regretter que ça devienne un peu trop personnel!). Même si nous ne sommes pas toujours d’accord à 100%, cela vaut la peine, pour vous, de continuer de nous suivre; et même peut-être de faire un pas de plus pour nous soutenir plus formellement. 

Vivre en Ville a développé des positions très solides sur l’importance de la proximité, la nécessité de la sobriété territoriale pour préserver les milieux naturels et agricoles, le besoin d’investir dans des infrastructures collectives durables, comme nos réseaux de transport en commun. 

Sur tous ces sujets, vous êtes nombreuses et nombreux à nous considérer comme un acteur essentiel et allié. Je dirais même que sur bien des sujets, sans notre voix, la vôtre n’aurait pas pu être entendue, ou pas aussi bien et ce, que vous agissiez à titre d’élu, de professionnel ou de citoyen. 

Vous ne le savez peut-être pas, mais nous ne recevons pas de soutien financier pour ces activités de représentation et de participation au débat public. 

Vivre en Ville n’a pas de financement à la mission. Ni en tant qu’organisation environnementale (le programme a été aboli il y a 10 ans), ni en tant qu’organisme de défense des droits (nous menons trop d’activités pour être reconnus), ni en tant qu’organisme communautaire (nous travaillons sur trop d’enjeux différents). 

C’est donc avec des bouts de chandelle, des sacrifices et un fort engagement personnel que nous défendons l’intérêt collectif, la résilience, l’équité. 

Pour assurer notre résilience comme organisation, nous devons trouver des sources de financement qui ne dépendent pas de la bonne volonté des gouvernements, ni de l’adhésion des fondations privées à nos propositions. 

Aujourd’hui, Vivre en Ville lance sa première grande campagne de dons. Nous avons besoin de vous et nous comptons sur votre appui. Et nous comptons sur cet appui, même s’il est déjà arrivé que nous soyons en désaccord. 

Pour obtenir des changements, il faut une mobilisation large et diversifiée. Nous sommes d’accord sur l’essentiel. Nous avons le droit de ne pas être d’accord sur tout. 

Parfois, nous allons appuyer de gros projets immobiliers. Nous allons critiquer le manque d’ambition de projets de transport en commun. Nous allons défendre le retrait de places de stationnement. Parfois, nous n’appuierons pas un projet qui vous plaît, ou nous soutiendrons une idée avec laquelle nous n’êtes pas à 100% d’accord. 

Quand nous appuyons une transformation, c’est toujours parce qu’elle nous apparaît nécessaire et que, selon notre analyse, elle va nous aider à traverser les crises actuelles et futures. 

Nous sommes souvent d’accord sur les objectifs, mais nous divergeons parfois sur les moyens. Appuyez-nous quand même, pour que notre voix continue de faire écho à la vôtre, pour que nous puissions continuer de faire réfléchir, d’influencer, de proposer des solutions concrètes. 

L’argent public et celui des fondations privées sont des leviers majeurs de beaucoup de nos activités, et nous les recevons avec gratitude. Mais une totale dépendance constitue une insoutenable fragilité. 

Si vous pensez que Vivre en Ville doit survivre à la prochaine crise qui menacera notre santé financière – politique d’austérité, changement de gouvernement, réallocation budgétaire –, soutenez-nous. 

Faites un don. Maintenant. 

Un énorme merci à vous, et au plaisir de, parfois, s’obstiner sur nos futurs désaccords, tout en continuant d’œuvrer ensemble à bâtir un meilleur futur. Tant que nous aurons les moyens de faire entendre notre voix!

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