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Comment optimiser ses aménagements pour une gestion durable des eaux pluviales?

Favoriser l'écoulement naturel des eaux de pluie dans le sol et leur évaporation à travers les plantes pour une gestion durable des eaux pluviales au sein des projets immobiliers.

Vivre en Ville

Dans la plupart des municipalités du Québec, les eaux pluviales sont rejetées directement dans les réseaux d’égouts. Cela provoque régulièrement des débordements qui polluent nos cours d’eau. Dans les années à venir, de plus en plus de municipalités limiteront les débits d’eau qu’il sera permis de rejeter vers les réseaux d’égouts.

Pour gérer durablement les eaux pluviales dans vos projets immobiliers, il faut donc faciliter l’écoulement naturel des eaux de pluie dans le sol et leur évaporation à travers les plantes. Pour y parvenir, deux mots d’ordre s’appliquent : désimperméabiliser et végétaliser. 

Les Allées de Bellevue à Québec : le pavé alvéolé permet l’accès aux véhicules d’urgence sans nuire à la percolation de l’eau ni au paysage de la cour. Source: Vivre en Ville

Gagner de la place et exploiter toutes les surfaces

Favoriser l’infiltration des eaux dans le sol et leur évapotranspiration grâce à la présence de végétation nécessite du temps et de la place, en particulier pour gérer les épisodes de pluie plus intenses qui vont se multiplier avec les changements climatiques.

En milieu urbain, où les terrains sont plus chers et où les possibilités de créer des espaces verts extérieurs sont limitées, il faut commencer par gagner de la place. Par exemple, on peut diminuer l’espace dédié au stationnement extérieur.

Ensuite, on devra optimiser les espaces disponibles pour rendre perméables le plus possible les surfaces extérieures de votre projet :

  • Pour les allées d’accès et les stationnements extérieurs, on peut utiliser un revêtement perméable végétalisé (comme du pavé alvéolé ou un gazon renforcé) qui permet non seulement aux eaux pluviales de s’infiltrer dans le sol, mais aussi d’apporter un peu de fraîcheur en été. Ils permettent aussi de préserver l’accessibilité des circulations piétonnes au fil des saisons en limitant la formation de verglas en hiver et les accumulations d’eau lors d’épisodes de dégel ou de fortes pluies. On peut aussi utiliser ce type de revêtements sur des surfaces carrossables à usage ponctuel comme les voies d’accès aux véhicules d’urgence.
  • Les toitures peuvent être en partie ou entièrement végétalisées. Plus le substrat est épais (toitures intensives), meilleure est la rétention des eaux de pluie.
  • Les murs extérieurs végétalisés et les plantes grimpantes facilitent aussi l’évapotranspiration.

Une diversité d’aménagements à considérer et combiner en fonction du terrain. Sources : Vivre en Ville, Ville de Québec et Ville de Gatineau

Quels aménagements pour un « effet éponge » maximal?

Même sur de petits terrains, il est facile de prévoir des aménagements paysagers qui créent un « effet éponge » et permettent d’infiltrer les eaux qui s’écoulent des toitures et des surfaces imperméables. Voici quelques exemples :

  • bande filtrante : une pente douce végétalisée qui peut être placée en amont d’un jardin de pluie);
  • jardin de pluie : une petite dépression plantée, sèche la plupart du temps, qui permet de filtrer et d’infiltrer les eaux provenant de petites surfaces (moins d’un hectare);
  • puits absorbant : une fosse en gravier qui dirige l’eau vers les couches profondes du sol;
  • noue et fossé engazonnés: à installer par exemple en bordure de rue ou de stationnement.

Bien que ces aménagements restent secs la plupart du temps, ils sont de véritables atouts paysagers, à la fois esthétiques et de confort, pour les occupants. Ils mettent en scène l’eau et apportent des espaces verts et de la fraîcheur en été.

Ces aménagements sont aussi très utiles en hiver. Ils peuvent stocker temporairement la neige et faciliter l’infiltration de l’eau lors de la fonte. Les plantations doivent être adaptées en conséquence et il faut éviter d’utiliser des sels de déglaçage qui leur nuiraient.

Il est aussi important de réduire le ruissellement des eaux pluviales. Lorsque votre terrain comporte de fortes pentes, vous devrez les adoucir pour laisser le temps à l’eau de s’infiltrer. De même, vous pouvez végétaliser davantage en jouant sur les hauteurs et les volumes : plus le nombre d’arbres, d’arbustes et de fleurs est grand, moins il y aura de ruissellement.

Des aménagements durables et économiques

Durables et fonctionnels, tous ces aménagements demandent peu d’entretien (pas de réseaux souterrains à gérer) et sont peu coûteux. L’essentiel est de les intégrer dès la conception dans l’architecture du projet et dans son budget.

Pensée suffisamment en amont et travaillée avec les architectes, la cour intérieure d’un projet peut servir à la fois de terrain de jeux et de bassin de rétention en cas de très forte pluie. Les eaux pluviales peuvent aussi être utilisées sur place, par exemple pour l’arrosage des espaces extérieurs ou certains usages résidentiels ne nécessitant pas d’eau potable comme les toilettes.

N’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels comme des architectes paysagistes pour trouver des solutions adaptées à votre sol et à votre terrain. De plus, certaines municipalités publient des guides d’aménagement ou proposent des aides pour la gestion durable des eaux pluviales en terrain privé.

Notice bibliographique recommandée :

VIVRE EN VILLE (2021). Comment optimiser ses aménagements pour une gestion durable des eaux pluviales?. Vivreenville.org

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