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Agir en faveur d’une sécurité routière équitable

Il est de plus en plus reconnu que les milieux de vie n’offrent pas tous la même qualité de vie et les mêmes avantages, et que ce sont bien souvent les populations défavorisées qui subissent en plus grande proportion les désavantages liés au cadre bâti et à l’espace public.

Source: Vivre en Ville

En matière de sécurité routière, les iniquités territoriales peuvent se manifester sous diverses facettes:

  • Quels groupes sont les plus à risque d’être victimes d’une collision véhiculaire? 

  • Où sont situés les aménagements les plus sécuritaires et, à l’inverse, les moins sécuritaires? 

  • Dans quels secteurs trouve-t-on les infrastructures les plus favorables à la mobilité active? 

Heureusement, les iniquités territoriales ne sont pas une fatalité, et nous avons collectivement le pouvoir d’agir en faveur de l’équité, dans le but de favoriser la sécurité routière de tous et toutes sans égard au profil de déplacement ou au lieu de résidence. Pour travailler en ce sens, la première piste consiste à mettre l’équité au cœur même des démarches en matière de sécurité routière. 

Favoriser la participation active des résidents et résidentes…

Les perceptions, les avis et les anecdotes des personnes qui font l’expérience des routes constituent des intrants qualitatifs précieux lorsqu’on cherche à identifier les enjeux et les solutions en matière de sécurité routière. En ouvrant la discussion et en valorisant le savoir expérientiel, on introduit l’équité au cœur même du processus de planification et on favorise ainsi les chances que le résultat soit plus équitable. 

Toutefois, pour concevoir des processus participatifs, équitables et inclusifs, il faut faire preuve de créativité et élargir la traditionnelle formule de consultation citoyenne. Peu importe la forme que prendra la consultation, il faut être prêt à aller de l’avant et à rejoindre les gens là où ils sont. Il est donc nécessaire de multiplier les canaux de communication et de veiller à ce que l’ensemble des résidents et résidentes puisse prendre part à ces discussions.

…en évitant de rendre les interventions conditionnelles à leur engagement

Lorsqu’on cherche à donner une importance accrue au vécu, il peut sembler tout naturel de s’appuyer sur des témoignages et des signalements. Bien que ces informations soient précieuses pour identifier les enjeux et les pistes d’amélioration, les priorités d’intervention ne devraient pas être établies uniquement en fonction d’elles, sous peine de renforcer les iniquités. En effet, certains groupes davantage favorisés ou éduqués sont plus susceptibles de maîtriser et d’utiliser les mécanismes de consultation citoyenne en place, alors que d’autres naviguent plus difficilement à travers les codes et les démarches à suivre pour faire valoir leurs opinions et leurs idées. 

Une étude réalisée par la Ville d’Edmonton illustre bien ce paradoxe. En comparant les quartiers où des signalements ont été faits avec les quartiers identifiés comme accidentogènes, les autorités municipales ont conclu que les signalements ne concordent pas avec les secteurs critiques. En analysant la composition sociodémographique des lieux accidentogènes, ils ont aussi constaté que davantage de personnes issues de groupes en quête d’équité y résident. Le rapport conclut que :

« En s'appuyant uniquement sur les requêtes pour orienter les interventions, les efforts de la Ville se concentrent sur les quartiers qui ne sont pas les plus exposés aux risques. Il en résulte une répartition inéquitable des ressources et des interventions » (traduction libre). 

Cet exemple démontre l’importance de ne pas se contenter d’une seule source de données pour définir les priorités de sécurité routière. 

Reconnaître les cobénéfices des aménagements favorables à la sécurité routière

Finalement, il est important de souligner que les aménagements visant à améliorer la sécurité routière et à rééquilibrer la place accordée aux différents modes de déplacement permettent de tirer plusieurs cobénéfices environnementaux et sociaux : réduire la limite de vitesse permise, créer des saillies végétalisées et laisser plus de place aux passants et passantes sont autant de mesures qui permettent de limiter les risques et de favoriser le vivre-ensemble et la santé.

Il convient donc de reconnaître la place stratégique que revêt la sécurisation des déplacements dans les démarches qui visent plus largement à réduire les iniquités territoriales. 

Contenu créé dans le cadre de

Projet «Classes virtuelles en sécurité routière»

Ce contenu est créé dans le cadre des activités du projet «Classes virtuelles en sécurité routière», réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec dans le cadre du programme d’aide financière du Fonds de la sécurité routière.

Notice bibliographique recommandée :

DESROCHERS, Florence (2025). Agir en faveur d’une sécurité routière équitable, Vivre en Ville. Carrefour.vivreenville.org.

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