Portes ouvertes: pour une sortie de crise durable en habitation

La réalité des changements climatiques ne fait plus débat. Au terme d’années de vifs échanges dans la  sphère publique, l’urgence climatique fait consensus, et le dur travail d’adaptation et de lutte a commencé. Transport collectif, déplacements actifs, verdissement, localisation responsable des bureaux, construction verte: les milieux de vie complets et durables sont aujourd’hui en construction.  

Mais qui pourra y vivre? 

Au cours des 15 dernières années, le prix de l’immobilier résidentiel a explosé partout sur le territoire, si bien que nos villes et villages font face à des défis cumulatifs de main-d'œuvre, d’itinérance et de vitalité commerciale.  Les ménages doivent s’excentrer de plus en plus loin pour s’établir alors que, paradoxalement, la mobilité résidentielle est à son plus bas depuis des décennies. Cet état de fait est particulièrement alarmant quand on sait que l’essentiel de la croissance démographique doit avoir lieu dans des milieux sobres en carbone afin d’espérer stopper nos émissions de gaz à effet de serre. 

Rien n’indique que la situation se résorbera d’elle-même. La pandémie de COVID-19 a malheureusement démontré qu’il n’y a pas de plafond à la hausse des prix, et qu’il n’y a pas de plancher à la misère que des mauvaises conditions de vie peuvent engendrer. Nous avançons jour après jour vers un cul-de-sac économique, social et environnemental.

Un changement de cap s’impose. Mais avant de passer de la parole aux actes, il faut établir la direction à prendre, et surmonter les obstacles qui nous séparent d’un territoire à la fois durable et abordable.

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