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Glossaire

ACCESSIBILITÉ

Ensemble des facteurs permettant à chacun d'accéder à un lieu ou un service. L'accessibilité comprend à la fois les dimensions de la proximité géographique, du coût et des capacités économique, physique et cognitive requises. La dimension d'accès peut exiger, ou non, une mobilité (capacité de se déplacer) plus ou moins grande. Ainsi, favoriser l'accessibilité ne passe pas obligatoirement par le développement d'infrastructures de transport performantes permettant d'augmenter la mobilité, elle peut très bien être favorisée par la proximité des différentes activités.

ACCESSIBILITÉ DES ALIMENTS

Ensemble des facteurs permettant à chacun, quelle que soit sa condition socioéconomique ou physique, d’accéder à un commerce d’alimentation ou à tout autre lieu offrant des aliments. L’accessibilité comprend à la fois les dimensions de la proximité géographique, du coût des aliments et des capacités cognitives et physiques requises pour s’approvisionner. L’accès géographique à un commerce d’alimentation est considéré comme faible au-delà d’une distance d’un kilomètre en milieu urbain et de 16 kilomètres en milieu rural.

Sources : Vivre en Ville, d’après Québec. Institut national de santé publique [INSPQ] (2013). Accessibilité géographique aux commerces alimentaires au Québec : analyse de situation et perspectives d’interventions, INSPQ, [PDF]. 47 p.

ACCESSIBILITÉ UNIVERSELLE

L’accessibilité universelle est le caractère d’un produit, procédé, service, information ou environnement qui, dans un but d’équité et dans une approche inclusive, permet à toute personne de réaliser des activités de façon autonome et d’obtenir des résultats équivalents.

Source : Groupe Défi Accessibilité (2011) d’après Société Logique (2012). Guide pour élaborer une muséographie universellement accessible, Société Logique, [PDF]. 100 p.

ACTIVITÉ DE PROXIMITÉ

Les activités de proximité désignent les activités qui répondent aux besoins du quotidien ; leur rayonnement est principalement local. Les épiceries, les écoles et les pharmacies en sont des exemples.

On se rend aux activités de proximité de manière fréquente, souvent improvisée, pour satisfaire des besoins usuels. Leur répartition sur le territoire favorise la proximité avec le bassin de population concerné et ainsi la constitution de milieux de vie complets et la réduction des déplacements.

ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

L’adaptation aux changements climatiques est un processus permettant aux sociétés de s'ajuster en réponse aux modifications de leur environnement, afin de limiter les impacts négatifs des changements climatiques, voire de bénéficier des conséquences positives. Les stratégies d'adaptation visent à augmenter la résilience et réduire la vulnérabilité des milieux, organisations, collectivités et individus face aux effets connus ou anticipés de l'évolution du climat. La mise en place de telles actions gagne à être combinée avec les mesures de lutte contre les changements climatiques, qui visent notamment à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

AGGLOMÉRATION

Ensemble urbanisé regroupant des activités humaines : habitations, commerces et services, etc. Le terme agglomération, au sens large, regroupe donc les concepts de métropole, ville, village et n'est pas relié à des divisions administratives.

AGRICULTURE URBAINE

L’agriculture urbaine désigne à la fois un ensemble d’activités agricoles pratiquées en milieu urbain, un mouvement citoyen de réappropriation de l’espace urbain à des fins alimentaires et un outil de développement durable pour les collectivités. Dans les pays en développement, elle constitue souvent une stratégie de subsistance alimentaire des ménages en situation de pauvreté alors qu’elle constitue davantage, dans les pays développés, une revendication citoyenne en faveur d’un meilleur accès à une saine alimentation et à des milieux de vie de qualité.

ALBÉDO

Fraction du rayonnement solaire réfléchie par une surface ou par un objet, souvent exprimée en pourcentage. Les surfaces enneigées ont un albédo élevé, les sols un albédo élevé à faible et les surfaces couvertes de végétation et les océans un albédo faible. L’albédo de la Terre varie principalement en fonction de la nébulosité, de l’enneigement, de l’englacement, de la surface foliaire et des variations du couvert terrestre.

Source : Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat [GIEC] (2007). « Annexe I : Glossaire », dans Bilan 2007 des changements climatiques : Impacts, adaptation et vulnérabilité. Contribution du Groupe de travail II au quatrième Rapport d’évaluation. Cambridge University Press. [PDF] 14 p.

ALIMENT ADÉQUAT

Des aliments « adéquats » sont des denrées qui satisfont aux besoins alimentaires des consommateurs, compte tenu de leur âge, de leurs conditions physiques et socioéconomiques. Les aliments doivent être salubres pour la consommation humaine et exempts de substances nocives, comme les contaminants provenant de procédés industriels ou agricoles, notamment les résidus de pesticides ou d’hormones. Des aliments adéquats doivent également être culturellement acceptables.

Sources : Vivre en Ville, d’après Organisation des Nations unies. Haut-commissariat aux droits de l’homme [HCDH]. (2010). Le droit à une alimentation suffisante, HCDH, [PDF]. 65 p.

ALIMENTATION DE PROXIMITÉ

La proximité a une dimension spatiale, liée à la distance physique entre le lieu de production, le lieu d’échange et le lieu de consommation, et une dimension relationnelle, liée au nombre d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur. L’alimentation de proximité réfère à l’approvisionnement régulier en aliments produits à l’intérieur du bassin alimentaire régional, distribués au sein de circuits courts impliquant un nombre limité d’intermédiaires et accessibles à distance de marche du lieu de résidence.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

Pratique visant à répartir et organiser dans l'espace, à l'échelle d'une région ou d'un pays, les populations, les activités économiques et sociales, ainsi que les équipements et moyens de communication qui y sont liés.

ANALYSE DU CYCLE DE VIE

L’analyse du cycle de vie vise à déterminer les impacts environnementaux d’un produit, d’un procédé ou d’un service depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie, en passant par la fabrication, l’emballage, la distribution et l’utilisation. Pour les entreprises, les concepteurs et les gouvernements, elle sert d’outil d’aide à la décision dans la mise en œuvre du développement durable.

Sources : Écobâtiment, d’après Québec. Office québécois de la langue française [OQLF] (2013). Vocabulaire du développement durable, OQLF [PDF] p. 94.

Quantis (s. d.). « Analyse de cycle de vie ». Solutions, Quantis. [En ligne] (consulté le 12 octobre 2016).

APPROCHE ÉCOSYSTÉMIQUE

L’approche écosystémique est une stratégie d’analyse et d’action qui considère l’élément traité comme partie intégrante d’un écosystème, soit un complexe dynamique et cohérent formé d’organismes vivants et de l’environnement dans lequel et avec lequel ils interagissent. Cette approche, qui se veut holistique, repose sur une analyse multiscalaire, incluant les processus, les fonctions et les interactions essentiels entre les organismes et leur environnement. Elle vise à replacer l’être humain au sein même de l’écosystème, à maintenir la biodiversité et la viabilité des écosystèmes naturels, et ainsi maintenir les fonctions écologiques essentielles aux activités humaines.

ARCHITECTURE

Pratique artistique et technique qui consiste en l'étude, la conception, la construction, l'aménagement, la restauration ou le recyclage de bâtiments. Concrètement, l'architecture se traduit par la création d'espaces, de formes, de volumes, par le choix des matières et de leur couleur, destinés à répondre aux besoins et aspirations de ses utilisateurs.

BANLIEUE

La banlieue (ou suburbanisation) consiste en l’urbanisation de la périphérie d’une agglomération (ville ou village), où les résidents effectuent des déplacements quotidiens vers une centralité, généralement aux fins du travail. La suburbanisation peut prendre différentes formes, la banlieue d’après-guerre étant la plus connue. Elle est généralement caractérisée par :

  • une ségrégation systématique des activités;

  • une densité résidentielle brute beaucoup plus faible que dans les quartiers centraux;

  • et des voies conçues principalement en fonction du mode de transport automobile, avec peu de considération pour les autres modes de déplacement.

BASSIN ALIMENTAIRE

Aire géographique desservant une agglomération en produits agroalimentaires. Il s’agit d’un concept similaire à celui de bassin versant pour les cours d’eau, qui prend en considération les flux de matières de leur origine à leur destination finale.

Sources : Vivre en Ville, d’après Kristine Hahn (2013). « What is foodshed? ». MSU Extension, Michigan State University. [En ligne] (consulté le 15 novembre 2023).

BÂTIMENT

Construction immobilière visant à abriter des activités humaines : logement, commerce, institution, industrie, etc.

BILAN CARBONE

Le bilan carbone, ou empreinte carbone, exprime la somme des émissions de gaz à effet de serre (GES) directes ou indirectes attribuables à l’activité humaine sur un territoire donné. Il s’exprime en masse d’équivalent CO2 (éq. CO2).

Sources : Vivre en Ville, d’après Québec. Office québécois de la langue française [OQLF] (2010). « Empreinte carbone », Grand dictionnaire terminologique, OQLF [En ligne] (consulté le 15 novembre 2023).

CENTRALITÉ

Une centralité désigne une concentration d’activités ayant un pouvoir structurant sur un territoire plus large. L’importance des activités (économique, politique, culturelle, etc.) et les caractéristiques physiques du lieu (emplacement, accessibilité, densité, etc.) renforcent à la fois l’effet d’attraction et de diffusion d’une centralité.

On distingue deux types de centralités. La centralité d’agglomération (centre-ville, centre secondaire) a un pouvoir structurant tant à l’échelle du quartier qu’à l’échelle de l’agglomération et exprime parfois une thématique dominante, comme les loisirs ou l’éducation. La centralité locale (noyau villageois, rue principale, cœur de quartier) a un pouvoir structurant à l’échelle du quartier, voire, en milieu peu densément urbanisé, à l’échelle d’un territoire plus vaste.

CIRCUIT COURT

Mode de commercialisation des aliments impliquant au plus un intermédiaire entre l’entreprise de production (ou de transformation) et le consommateur. Il existe différents dispositifs de mise en marché en circuits courts, par exemple la vente à la ferme (kiosque et autocueillette), le marché public ou l’agriculture soutenue par la communauté.

Sources : Vivre en Ville, d’après Québec. Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation [MAPAQ] (s. d.). « Commercialisation en circuit court », MAPAQ. [En ligne] (consulté le 15 novembre 2023).

COLLECTIVITÉ VIABLE

Une collectivité viable est un milieu de vie qui répond aux besoins fondamentaux de ses résidents, est favorable à leur santé et assure leur qualité de vie. Son mode de développement favorise l’équité, respecte la capacité des écosystèmes et permet d’épargner les ressources naturelles, énergétiques et financières: elle peut se maintenir à long terme. Une collectivité viable assure la protection de son patrimoine naturel, culturel et bâti. Aménagée à échelle humaine, elle se caractérise notamment par la compacité de sa forme urbaine, une bonne localisation et une mixité des activités, et une offre de transport diversifiée. Elle rend ainsi accessibles à tous des espaces publics de qualité et des espaces verts abondants, une variété de services et un environnement riche en activités économiques, sociales, récréatives et culturelles.

COMPACITÉ/DENSITÉ

Densité et compacité sont deux notions indissociables si l’on veut réellement tirer profit de leurs avantages. La densité brute se rapporte au nombre de logements sur une superficie donnée, peu importe la forme et l’agencement des bâtiments et des espaces publics ou privés. La compacité, quant à elle, réfère au rapport entre les surfaces bâties et non bâties. Il s’agit d’une manière d’occuper le territoire, de façon à créer des liens (physiques et sociaux) en limitant les vides et les discontinuités. La compacité permet de créer des milieux de vie à la fois denses et conviviaux, respectueux de l’échelle humaine et favorables à la création d’une ville des courtes distances. Ce mode d’occupation du territoire se veut une réponse aux problèmes engendrés par l’étalement urbain.

CONSOMMATION D'ÉNERGIE

Quantité d'énergie utilisée par un appareil, un bâtiment ou une partie d'un bâtiment. Au sens large, on peut également parler de la consommation d'énergie d'une population, d'une collectivité ou d’un état. Selon les situations, on parle notamment d'énergie primaire (n'ayant subi aucune transformation : soleil, vent, combustible brut, etc.) et finale (au stade où elle est utilisée par le consommateur : électricité, essence, 

CORRIDOR D'URBANISATION

Les corridors d’urbanisation sont ces grands territoires urbanisés qui s’étirent généralement, mais pas systématiquement, du centre d’une agglomération vers sa périphérie, ce qui correspond également à l’itinéraire suivi quotidiennement par une importante part des déplacements automobiles.

Ces corridors sont desservis par une voie primaire ou une voie secondaire – que les ingénieurs en transport nomment artère et collectrice – qui permet de traverser et de relier entre elles les différentes parties d’une agglomération, d’une ville ou d’un quartier, et plus particulièrement leurs principales concentrations d’activités. Leur largeur est variable, mais s’étend théoriquement sur 800 mètres de chaque côté des voies de desserte, soit une distance pouvant être franchie à pied en dix minutes (Vivre en Ville, 2014).

Il s’agit d’une sous-division morphologique de la ville, d’une échelle intermédiaire entre celles de l’agglomération et du quartier, qui permet aux acteurs locaux d’appréhender plus facilement les enjeux métropolitains dans le cadre de leurs exercices de planification et de leurs interventions.

Un corridor d’urbanisation peut être composé de plusieurs municipalités locales, voire de plusieurs municipalités régionales de comté (MRC). De même, une même municipalité peut se situer au croisement de deux corridors d’urbanisation différents.

DENSITÉ

La densité résidentielle brute se définit comme le rapport entre le nombre de logements d’un quartier et la superficie totale de ce dernier. Puisqu’elle fournit un portrait global d’une portion de territoire définie, cette mesure peut être utilisée pour évaluer la rentabilité des espaces et des équipements publics mis en place dans un quartier. À l’opposé, la densité résidentielle nette, qui ne considère que les espaces constructibles du quartier en excluant notamment les espaces publics, ne peut être utilisée que pour évaluer la rentabilité des investissements effectués sur les sites privés.

Voir aussi Compacité.

DÉPLACEMENTS ACTIFS

Déplacements, généralement utilitaires, pour lesquels l'énergie est fournie par l'être humain par le biais d'un effort musculaire sur le parcours qui mène à sa destination. La marche et le vélo sont les modes de déplacement actifs les plus courants.

DERNIER KILOMÈTRE ALIMENTAIRE

Le concept du « dernier kilomètre alimentaire » réfère à la distribution des aliments dans la dernière partie de la chaîne d’approvisionnement, soit la livraison finale des denrées périssables aux points de vente alimentaire dans les collectivités (marchés publics, épiceries, dépanneurs, banques alimentaires, etc.). La logistique du dernier kilomètre pose plusieurs défis pour les acteurs de l’alimentation locale, notamment en raison de la congestion due au nombre de véhicules présents en milieu urbain près des lieux de distribution ainsi que la fréquence des trajets à vide qui implique des coûts de transport supplémentaires. Le dernier kilomètre représente le kilomètre le plus coûteux de la chaîne logistique alimentaire.

DÉSERT ALIMENTAIRE

Au sens strict, il s'agit d'un secteur où les habitants n’ont accès à aucun commerce d’alimentation. Sur le plan urbanistique, c’est souvent un secteur monofonctionnel, dépourvu de la plupart des services. D'un point de vue santé publique, il s'agit d'une zone dépourvue de sources d’aliments sains à un coût acceptable (notamment des fruits et légumes frais) et dont la population est défavorisée socioéconomiquement.

Sources : Vivre en Ville, d’après Québec. Office québécois de la langue française [OQLF] (s. d.). « Désert alimentaire », Grand dictionnaire terminologique, OQLF. [En ligne] (consulté le 15 novembre 2023).

DESIGN ACTIF

Le design actif est une approche du développement urbain qui identifie des stratégies reconnues en aménagement du territoire, urbanisme, design urbain et architecture pour soutenir des collectivités en santé, et plus spécifiquement pour favoriser un mode de vie physiquement actif. Imbriqué dans l'approche des environnements favorables aux saines habitudes de vie, le design actif vise à aménager et à concevoir l'espace pour faciliter les choix sains. 

Sources : Vivre en Ville, d’après Center for active Design, 2013

Source : Vivre en Ville inspiré de Center for active Design, 2013

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

L'efficacité énergétique est le ratio entre une performance et un apport en énergie. Elle se traduit par la réduction de la demande énergétique par des stratégies passives (p. ex. orientation solaire, ventilation naturelle ou isolation thermique) ou par le recours aux technologies et équipements plus performants.

Sources : Vivre en Ville, d'après Québec. Office québécois de la langue française [OQLF] (s. d.). « Efficacité énergétique », Grand dictionnaire terminologique, OQLF. [En ligne] (consulté le 15 novembre 2023).

Organisation internationale de normalisation ISO 50001 (2018) cité dans ISO 50046, (2018). « Efficacité énergétique », Méthodes générales d’estimation des économies d’énergie. [En ligne] (consulté le 15 novembre 2023).

ENTRÉE CHARRETIÈRE

L’entrée charretière est le lien entre la voie publique et un terrain privé adjacent, ou une ruelle, aménagé pour permettre le passage des véhicules. Il y a fréquemment confusion entre ce terme et le « bateau de porte », lequel réfère à une dépression sur la longueur du trottoir pour permettre le passage d’une voiture. Or, il s’agit d’une des façons d’aménager une entrée charretière, et un bateau de porte peut permettre le passage d’une voiture.

ÉQUITÉ

L'équité désigne une forme d'égalité juste, relative à la situation des individus. L'équité se distingue de l'égalité puisqu'elle permet un traitement différencié visant à atteindre une situation plus égalitaire. Au titre de l'équité, certaines inégalités peuvent être acceptables, dans des cas où l'égalité (de traitement, d'accès, etc.) ne le serait pas. Un exemple classique de mesure d'équité est la variation des taux d'imposition en fonction du revenu imposable.

ESPACE PUBLIC

L'espace public désigne l'ensemble des espaces (généralement urbains) destinés à l'usage de tous, sans restriction. Il peut ainsi s'agir de tout espace de circulation (réseau viaire) ou de rassemblement (parc, place publique) Au sens large, cette notion peut s'étendre aux espaces à caractère public ou semi-public qui relèvent de droit privé, mais sont accessibles à tous (p. ex. certains espaces commerciaux). L'espace public est à distinguer du domaine public, qui représente les terrains et autres immeubles appartenant de droit à une autorité publique, sans être nécessairement accessibles au public.

ÉTALEMENT URBAIN

L’étalement urbain est un phénomène marqué par un éparpillement des activités sur le territoire et une suburbanisation résidentielle s’effectuant non seulement à l’échelle locale, mais aussi à l’échelle métropolitaine. Il est entre autres soutenu par les faibles valeurs foncières à la périphérie ou en dehors des villes-centres, par une approche strictement routière de l’accessibilité, et par un urbanisme s’appuyant sur des principes fonctionnalistes. L’urbanisation effectuée en contexte d’étalement urbain poursuit ses propres objectifs; elle permet rarement de renforcer la cohérence, le dynamisme et la vitalité des entités urbaines ou villageoises périurbaines auxquelles elle se greffe, mais cherche plutôt à profiter de leurs attraits (qualités paysagères, etc.) et de leur abordabilité (faibles coûts du sol, taux de taxation et frais d'utilisation des services, équipements et infrastructures, etc.).

EXTERNALITÉ

Issu du vocabulaire économique, le terme « externalité » reflète l’impact positif ou négatif d’une activité, de production ou de consommation, dont le coût n’est pas transposé dans le prix du produit ou du service. Adapté au vocabulaire du développement durable, ce terme réfère directement à l’impact, qu’il soit économique, social ou environnemental, sans nécessairement lui donner une valeur économique. Bien qu’une externalité puisse être positive (p. ex. création d’emplois indirects suite à l’implantation d’une entreprise), l’externalité négative est plus souvent pointée du doigt, en raison des conséquences subies par un ou des tiers parti·s n’ayant pas été impliqué·s dans les décisions entourant l’activité. La pollution de l’air et les émissions de CO2 sont, par exemple, des externalités négatives liées au transport, qu’il est difficile de quantifier mais dont les conséquences sont extrêmement importantes.

FISCALITÉ

Système règlementaire encadrant la perception des taxes et des impôts. Le Québec a des pouvoirs de taxation (p. ex. impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés, taxes de ventes) pour s'acquitter de ses responsabilités (p. ex. santé, éducation), pouvoirs qu'il délègue en partie. La Loi sur la fiscalité municipale du Québec encadre notamment l'utilisation de l'impôt foncier, champ fiscal que les municipalités partagent avec les commissions scolaires.

FORM-BASED CODE

Le form‑based code est un règlement d'urbanisme qui se substitue au règlement de zonage. Il s'en distingue de deux façons.

D'une part, il met l’accent sur les formes urbaines plutôt que sur les usages. Il encadre, notamment en les illustrant, tant les éléments de conception du domaine privé comme l'implantation, le gabarit, la volumétrie et les caractéristiques architecturales des bâtiments, leur relation à la rue et la localisation du stationnement, que les éléments de conception, le domaine public comme les trottoirs, les plantations, le mobilier urbain, l'affichage, le stationnement sur rue et les voies de circulation (Fontaine, 2013 ; L'Atelier Urbain, 2017).

D'autre part, il divise le territoire en entités d’aménagement (définies par l’ambiance et le caractère distincts d’un secteur) ou en transects (différents paysages urbains sur un gradient rural-urbain) qui correspondent à des intensités urbaines recherchées et auxquelles différentes règles s'appliquent (Chicago Metropolitan Agency for Planning, s. d.). Il participe ainsi, plus efficacement que le zonage fonctionnaliste, à la création de milieux de vie mixtes et diversifiés, voire complets.

Au Québec, les municipalités peuvent remplacer ou compléter leur règlement de zonage par un form‑based code, ou encore de bonifier leurs règlements d'urbanisme à caractère discrétionnaire (p. ex., plans d'implantation et d'intégration architecturale), à condition de respecter les dispositions de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.

Sources : Vivre en Ville, adapté de Chicago metropolitan agency for planning (2013). Form-Based Codes: A Step-by-Step Guide for Communities, Chicago, Chicago Metropolitan Agency for Planning. [PDF] 46 p.

Fontaine, Nicolas (2013). « Urbanisme durable. Une réglementation basée sur les formes urbaines », Urbanité, Été 2023, [PDF] p. 46‑49.

L’Atelier urbain (2017). Le form-based code. Vers une évolution des règlements d’urbanisme au Québec, Guide technique, L’Atelier urbain. [PDF] 4 p.

FORME URBAINE

La forme urbaine (l'environnement bâti) est le produit de l’articulation des aménagements effectués à différentes échelles (agglomération, quartier, rue et bâtiment) en lien avec l’occupation humaine du territoire. La forme urbaine se reflète dans les modes de vie qu'elle génère et est caractérisée par les éléments suivants :

  • Le tissu urbain, qui englobe les voies, les îlots, les parcelles;

  • Le cadre bâti, qui se définit grâce à l'implantation, au gabarit et à la volumétrie des bâtiments;

  • La densité et la compacité;

  • La façon dont sont distribués les activités et les équipements;

  • Et enfin les autres réseaux qui s'ajoutent au réseau viaire.

GESTION DE L’EAU

La gestion de l'eau regroupe les questions reliées à l'eau potable, aux eaux de pluie et aux eaux usées. D'une façon générale, les objectifs sont reliés à l'optimisation de l'utilisation de cette ressource : collecte, distribution et alimentation efficaces, traitement, consommation et rejets limités, réutilisation, etc.

GESTION ÉCOSYSTÉMIQUE

La gestion de l'eau regroupe les questions reliées à l'eau potable, aux eaux de pluie et aux eaux usées. D'une façon générale, les objectifs sont reliés à l'optimisation de l'utilisation de cette ressource : collecte, distribution et alimentation efficaces, traitement, consommation et rejets limités, réutilisation, etc.

HABITATION

Logement, lieu où vit un ménage (une personne ou un groupe de personnes : couple, famille, colocataires, etc.) où l'on peut faire la cuisine, manger, vivre et dormir, et comportant des installations sanitaires. Une habitation peut prendre différentes formes, les plus répandues étant la maison et l'appartement.

HABITATION VISITABLE

Une habitation conçue pour être visitable est censée profiter au plus grand nombre de personnes possible. Les amis en situation de handicap, les membres âgés de la famille, les nouveaux parents qui utilisent une poussette pour bébé, les visiteurs se déplaçant au moyen d’une aide à la mobilité et les gens qui déménagent des meubles y trouvent tous leur compte. Une habitation visitable intègre trois caractéristiques d’accessibilité essentielles selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement :

  • une entrée de plain-pied;

  • un dégagement de 81 cm pour toutes les portes intérieures du rez-de-chaussée;

  • une salle de toilette ou, de préférence, une salle de bains complète au rez-de-chaussée permettant un rayon de braquage de 150 cm.

Sources : Vivre en Ville, d’après Société canadienne d’hypothèques et de logement [SCHL] (2016). Une habitation accessible dès la conception, SCHL. [PDF] 20 p.

HIÉRARCHIE DES VOIES URBAINES

Du point de vue urbanistique, les voies de circulation sont classées selon leur tracé (ce qu'elles relient et ce qu'elles traversent) ainsi que la vocation qui leur est attribuée. Du point de vue des transports, elles le sont plutôt selon leur usage (comment elles sont utilisées pour former différents parcours). Certains conflits d'usage et de cohabitation peuvent survenir lorsque ces deux classifications ne concordent pas (p. ex. lorsqu'une voie tertiaire est désignée, en transport, et utilisée comme une collectrice).

Voie primaire

En urbanisme, la voie primaire traverse et structure la ville, notamment en reliant différents quartiers entre eux. Elle peut être assimilée à ce qu’on appelle, dans les transports, une artère, c’est-à-dire une voie de transit.

Voie secondaire

En urbanisme, la voie secondaire traverse et structure un quartier ou une de ses parties. Elle peut être assimilée à ce que le domaine des transports appelle une collectrice, soit une voie qui sert à relier un quartier à une artère.

Voie tertiaire

En urbanisme, la voie tertiaire sert uniquement à desservir les bâtiments qui la bordent. En transport, elle peut être assimilée à une voie d'accès.

IMPERMÉABILISATION DES SOLS

L’imperméabilisation des sols est le résultat de leur artificialisation par l’urbanisation, qu’elle soit dense ou étalée. Les toits, les surfaces minéralisées (comme l’asphalte et le béton) et même les espaces gazonnés empêchent le sol d’absorber l’eau de pluie et de fonte et la font plutôt ruisseler. Au lieu d’alimenter la végétation environnante ou de percoler vers la nappe phréatique, cette eau va alors lessiver sur son passage terre, agrégats, limon, résidus de sels de déglaçage, huile à moteur et autres matières polluantes.

INFRASTRUCTURE VERTE

Les infrastructures sont les installations de base, souvent en souterrain, qui soutiennent l’exercice des activités humaines. Il existe deux grandes familles d’infrastructures : les infrastructures grises (routes, égouts, etc.) et les infrastructures vertes. Ces dernières forment un réseau d’espaces verts, naturels (boisés, cours d’eau, habitats écologiques, etc.) ou aménagés (parcs, jardins, terres agricoles, etc.) qui soutiennent la vie d’espèces animales et végétales indigènes, les processus écologiques, la qualité de l’air et de l’eau, et qui contribuent à la santé humaine et la qualité de vie. Bien qu’il soit souvent difficile de concevoir leurs contours et leurs impacts, l’efficacité des infrastructures vertes est tributaire d’une planification soignée, tenant compte de leur implantation de l’échelle locale à l’échelle régionale, de même que leurs interactions avec les infrastructures grises.

INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Accès inadéquat ou incertain aux aliments en raison d’un manque de ressources financières. Cela peut aller de la peur de manquer de nourriture à la privation de nourriture une journée entière en l’absence d’un revenu suffisant pour se nourrir.

Source : Canada. Statistique Canada (2011). Enquête sur la santé des collectivités canadiennes 2009-2010, Canada. [En ligne]

LOCALISATION DES ACTIVITÉS

La localisation des activités désigne la distribution et l’implantation des destinations d’emplois et de services (p. ex. études, achats, soins, loisirs) sur un territoire donné. Elle renvoie tant aux décisions immobilières qu’à leur encadrement par les collectivités.

Par leur localisation, les activités dessinent le squelette de la ville et déterminent les pratiques et les modes de vie. Elles ont le pouvoir de structurer la ville, d’animer les milieux de vie, d’améliorer la mobilité et d’optimiser la gestion des finances publiques.

LOIS ET RÈGLEMENTS

Une loi est un texte juridique adopté par un législateur (p. ex. Assemblée nationale du Québec). Un règlement est un acte administratif unilatéral, à caractère général et impersonnel, qu'une entité habilitée par la loi (p. ex. un ministère, une MRC, une municipalité) peut effectuer pour assurer l'application d'une loi.

LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

La lutte contre les changements climatiques est une stratégie d'intervention visant à éviter et limiter les perturbations du système climatique causées par les activités humaines. Aussi appelée atténuation, ou mitigation, elle consiste à mettre en œuvre des politiques destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre et favoriser la séquestration de carbone.

MARAIS ALIMENTAIRE

Secteur à faible statut socioéconomique où l'accessibilité géographique des aliments non nutritifs est élevée.

Québec. Institut national de santé publique [INSPQ] (2013). Accessibilité géographique aux commerces alimentaires au Québec : analyse de situation et perspectives d’interventions, INSPQ. [PDF]. 47 p.

MILIEU DE VIE COMPLET

Milieu où il est possible à la fois d'habiter et d’effectuer la majorité de ses activités quotidiennes (consommer, se récréer, aller à l'école primaire, voire secondaire) à distance de marche. Un milieu de vie complet est généralement caractérisé par une mixité d’activités et d’usages, ce qui lui permet d'assumer un rôle de centralité locale, voire régionale (auquel cas il concentrera souvent, en plus, de nombreux emplois).

MIXITÉ DES ACTIVITÉS

La mixité des activités réfère à la présence de différentes activités dans un même lieu : habitations et activités socioéconomiques (bureaux, commerces, institutions, services publics, parcs, etc.). Cette diversité s’observe à l’échelle de la rue (mixité horizontale) ou à l’intérieur d’un même bâtiment (mixité verticale). La mixité des activités d’un lieu entraîne l’utilisation de ce dernier à différentes fins (mixité d’usages) et est une condition essentielle à ce que l’entité urbaine à laquelle appartient ce lieu exerce une diversité de fonctions et devienne un milieu de vie complet. La notion de mixité s'oppose à celle de ségrégation des activités.

MIXITÉ SOCIALE

La mixité (parfois appelée diversité) sociale réfère à la présence simultanée ou la cohabitation, en un même secteur géographique, de personnes appartenant à des catégories socioprofessionnelles, à des cultures, à des nationalités ou à des tranches d'âge différentes. Cette notion, appliquée à un milieu de vie, un quartier par exemple, suppose une forme d'hétérogénéité en opposition avec des milieux de vie homogènes destinés à une proportion restreinte de la population (communauté ou classe sociale précise).

MOBILITÉ

Concept regroupant l'ensemble des considérations liées au déplacement des personnes, dont leur capacité à se déplacer. Elle dépasse donc la notion de transport, qui décrit l'organisation logistique optimale des flux dans l'espace et le temps. Les technologies mobiles de l’information représentent un prolongement potentiel de la mobilité physique des personnes, leur permettant d'établir des liens sans égard au lieu où il se trouve.

La mobilité permet aux individus d'accéder aux services et activités essentiels et constitue en cela un aspect important de l'épanouissement des individus ainsi qu'un vecteur d'équité sociale, se comparant à d'autres besoins fondamentaux.

Le navettage correspond aux déplacements quotidiens effectués par les personnes entre leur lieu de résidence et celui de leur occupation principale.

La logique de la concentration des emplois dans les centres urbains n’est pas le seul phénomène à l’origine du navettage. La moitié du navettage serait attribuable à des échanges entre les milieux ruraux.

Sources : Vivre en Ville, d’après Harris, Spencer, Alessandro Alasia et Ray D. Bollman [SCHL] (2016). Rural Commuting: Its Relevance to Rural and Urban Labour Markets, Rural and Small Town Canada Analysis Bulletin. [PDF] 23 p.

OPTIMISATION DES INFRASTRUCTURES ET DES SERVICES

Ensemble des mesures permettant d'améliorer l'efficacité, le rendement et l'utilisation des infrastructures (constructions, réseaux, etc.) et services (commerces, institutions, etc.) existants ou planifiés.

PARK(ING) DAY

Le Park(ing) Day est un évènement annuel mondial développé en 2005 par l'organisme Rebar, à San Francisco. L'évènement vise à susciter un débat sur l'occupation de l'espace public par la voiture et à présenter des alternatives. Citoyens, professionnels, organismes et artistes sont ainsi invités à transformer, le temps d'une journée, des cases de stationnement sur rue en espaces conviviaux, artistiques et verdoyants.

Source : Vivre en Ville, d’après Park(ing) day (2023). Park(ing) day. [En ligne]

PARTICIPATION PUBLIQUE

La participation publique est le fait de prendre part aux décisions collectives, le plus souvent à l’invitation d’une institution publique, comme une municipalité. Elle réfère à « l’engagement des individus dans des dispositifs formels régis par des règles clairement établies et ayant pour but l’atteinte d’un objectif formulé explicitement » (Institut du Nouveau Monde, s. d.). Il s’agit en ce sens d’un mécanisme complémentaire à la représentation des élus.

Source : Vivre en Ville, d’après Institut du Nouveau Monde (s. d.). « La participation citoyenne », Institut du Nouveau Monde. [En ligne] (consulté le 16 avril 2024).

PATRIMOINE

Le patrimoine regroupe l'ensemble de ce qui, en raison de sa valeur (p. ex. constructive, historique, esthétique, identitaire, culturelle), est et sera transmis à la collectivité d'une génération à l'autre. La protection et la valorisation du patrimoine naturel, culturel et bâti passent par différentes mesures (identification, protection légale, occupation, archivage, etc.) visant à assurer cette transmissibilité.

PERMÉABILITÉ DE LA TRAME URBAINE

La perméabilité de la trame urbaine réfère à la possibilité de traverser un îlot ou un quartier de façon directe et efficace, par une diversité de modes de déplacement. La perméabilité résulte de la trame de rues, de sa hiérarchie et de sa forme, ainsi que de l'absence de barrières physiques entre les milieux. Cette perméabilité influence fortement le mode de déplacement choisi par les résidents puisqu’elle a une incidence directe sur la longueur des trajets pour rejoindre les destinations.

POLITIQUES PUBLIQUES

Décisions ou stratégies établies par des institutions publiques (notamment les différents paliers gouvernementaux) définissant de grandes orientations. Au sens large, la notion de politiques publiques regroupe également les mesures, lois et règlements destinés à mettre en œuvre les orientations définies.

PRÉSERVATION DES RESSOURCES NATURELLES

Ensemble de mesures visant à limiter et optimiser l'utilisation des ressources naturelles (territoire, énergie, eaux, matières premières, etc.) autant que possible, afin de limiter les impacts environnementaux et d'assurer la durabilité de leur exploitation.

PROTECTION DES MILIEUX NATURELS

Ensemble de mesures visant à préserver et valoriser, voire restaurer des milieux naturels. Ces derniers se distinguent des espaces verts par leur biodiversité, leur rôle d'habitat pour diverses espèces animales et végétales.

La protection des milieux naturels gagne en efficacité lorsqu'elle est traitée de façon systémique et qu'elle s'intègre dans un plan de gestion du territoire.

PROTECTION DU TERRITOIRE ET DES ACTIVITÉS AGRICOLES

Ensemble des actions, lois et règlements visant à assurer la pérennité de l'agriculture :

  • en évitant la perte de terres arables, notamment dans le cas de l’urbanisation;

  • en luttant contre la fragilisation du territoire et des activités agricoles, notamment due à une cohabitation avec des activités non compatibles;

  • en valorisant la production agricole durable et locale.

QUALITÉ DES MILIEUX DE VIE

Ensemble des aspects qui rendent un lieu attrayant, ou non, pour y vivre. Parmi les aspects les plus importants, on trouve l'abordabilité du logement, la diversité et l'accessibilité des activités, la présence de commerces et services répondant aux besoins quotidiens, la sécurité, le confort (bruits, odeurs, etc.), le lien social et la capacité de s'approprier les espaces publics des espaces publics.

QUARTIER

Secteur d'une agglomération (ville ou village) délimité par une frontière, mentale ou morphologique, précise ou non. Bien qu'il n'existe pas de définition précise en terme de taille, un quartier regroupe, lorsqu'il comporte une composante résidentielle, de quelques dizaines à quelques centaines de ménages, et s'étend sur une superficie dépassant rarement quelques kilomètres carrés.

RELOCALISATION DE L'ALIMENTATION

Processus consistant à repenser la répartition et l'implantation des différentes activités et infrastructures alimentaires dans un territoire donné. Plus largement, il s'agit de repenser le rapport de l'alimentation aux lieux. La définition de ce que représente le « local » n'est pas absolue et peut justement faire l'objet d'une adaptation à chaque contexte.

REQUALIFICATION URBAINE

Changement de fonctionnement ou de vocation d'un lieu qui s’opère par un changement d’activité ou de forme, afin de faire jouer à un quartier (ou autre morceau de ville ou village) le rôle qu’on souhaite le voir jouer sur le territoire. Bien qu'elle puisse les englober, la requalification se distingue de l'opération esthétique (rénovation) ou économique (revitalisation), puisqu'elle implique un changement important. La transformation d'une zone industrielle en un quartier résidentiel ou la densification d'un secteur de maisons individuelles sont deux exemples de requalification urbaine.

RÉSEAU VIAIRE

Ensemble composé des voies de circulation (rues, routes, chemins, places, ruelles, pistes cyclables, etc.) d'accès public, éventuellement restreint selon le type d'usager. Le réseau viaire est étroitement lié à l'espace public à l'exception de certaines composantes. Les parcs, par exemple, font partie de l'espace public sans être une voie de communication, tandis que les autoroutes ne seront pas considérées comme faisant partie de l'espace public.

RUE

Voie de circulation et espace public bordé de bâtiments accueillant une ou plusieurs activités (habitation, commerce, industrie, etc.). À titre d'espace public, la rue joue un rôle social (par les interactions qu'elle permet notamment) et également un rôle environnemental (par son traitement). Au sens large, la rue regroupe les concepts d'avenue, de boulevard et de ruelle.

SAINE ALIMENTATION

Constituée d’aliments diversifiés, une alimentation saine donne la priorité aux aliments de valeur nutritive élevée, sur le plan de la fréquence et de la quantité. La saine alimentation combine des dimensions socioculturelle (plaisir associé aux repas), biologique (réponse aux besoins nutritionnels en quantité appropriée) et économique (accessibilité financière et rémunération adéquate des acteurs). Elle est également liée aux enjeux de sécurité alimentaire et de développement durable. Une bonne compréhension du système alimentaire, de l’origine des produits et des modes de production et de transformation peut contribuer à la saine alimentation.

Sources : Vivre en Ville, d’après Québec. ministère de la santé et des services sociaux [MSSS] (2010). Vision de la saine alimentation - Pour la création d'environnements alimentaires favorables à la santé, Québec. [PDF] 6 p.

SAINES HABITUDES DE VIE

Pratiques quotidiennes permettant d'assurer le maintien d'un bon état de santé ou d'en éviter une dégradation prématurée. Les saines habitudes de vie passent notamment par l'adoption d'un mode de vie physiquement actif et une saine alimentation. Ces deux aspects sont fortement influencés par le milieu de vie au sens large, ainsi que par l'environnement bâti.

SANTÉ PUBLIQUE

La santé publique est un champ d'intervention visant à prévenir les maladies, prolonger la vie et améliorer la santé de la population. Les politiques élaborées par les gouvernements et les actions mises en œuvre ont pour objectif de :

  • favoriser l'adoption de saines habitudes de vie;

  • assurer l'accès à une saine alimentation;

  • assainir le milieu;

  • lutter contre les maladies;

  • organiser des services médicaux et infirmiers en vue d’un diagnostic précoce et du traitement préventif des maladies;

  • mettre en œuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre de la collectivité un niveau de vie compatible avec le maintien de la santé.

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive permettant à toute la population de satisfaire ses besoins nutritionnels et ses préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. La sécurité alimentaire est un concept englobant, qui inclut également les principes suivants :

  • l’aptitude de chacun à acquérir des aliments est assurée;

  • l’accès à une information simple, fiable et objective qui permet de faire des choix éclairés est assuré;

  • les aliments sont obtenus d’une manière qui respecte la dignité humaine;

  • la consommation et la production d’aliments reposent sur des valeurs sociales à la fois justes, équitables et morales;

  • les aliments sont produits et distribués d’une manière respectueuse d’un système agroalimentaire durable.

Source : Vivre en Ville, d’après Québec. Ministère de la santé et des services sociaux [MSSS] (2008). Cadre de référence en matière de sécurité alimentaire, Québec. [PDF] 37 p.

SOCIOCRATIE

La sociocratie est un mode de gouvernance orienté sur le consentement, où l’on concerte tous les membres du groupe pour prendre une décision, mais sans rechercher l’unanimité. Contrairement au consensus, le consentement ne cherche pas à ce que tous les membres approuvent une proposition, mais plutôt à ce qu’on traite toutes les objections afin que plus aucun ne s’y oppose 

Source : Cohabitat Québec (s. d.). « Les nombreux avantages », Grand dictionnaire terminologique, Cohabitat Québec, [En ligne]. (consulté le 15 novembre 2023).  

STATIONNEMENT EN STRUCTURE

Stationnement offert dans une structure bâtie, qu’elle soit étagée ou souterraine. En souterrain, un tel stationnement peut être situé au sous-sol d’un bâtiment ou sous sa cour, ou encore sous un espace public. Un stationnement étagé peut être intégré au bâtiment qu’il dessert, ou alors occuper la totalité d’un bâtiment pour desservir un îlot ou un quartier.

STRIP COMMERCIALE

Une strip commerciale est un corridor suburbain à vocation commerciale de basse densité, accordant une place généreuse à la voiture (larges chaussées, vastes aires de stationnement de surface situées devant ou tout autour des bâtiments, absence de trottoirs, etc.), et dont la voie principale constitue généralement la seule connexion possible entre les différents lotissements résidentiels, les concentrations d’édifices à bureaux et les centres commerciaux du secteur.

Source : ICF International et Freedman, Tung & SasakiI (2010). Restructuring the commercial strip: A practical guide for planning the revitalization of deteriorating strip corridors, préparé pour le United States Environmental Protection Agency. [En ligne] 70 p.

TRAME ÉCOLOGIQUE

Une trame écologique est formée d’un réseau favorable à la réalisation des processus écologiques liant les organismes et leur environnement (décomposition, évolution des espèces, etc.). Elle comprend principalement :

  • des réservoirs de biodiversité, où cette dernière est suffisamment riche pour assurer le fonctionnement des habitats naturels;

  • des corridors écologiques, assurant des connexions entre les réservoirs de biodiversité pour permettre les déplacements des espèces.

Les processus écologiques ne répondant pas aux limites administratives d’un territoire, la planification d’une trame écologique doit tenir compte de plusieurs échelles, du quartier (parcs, végétation sur rue, éléments naturels des terrains privés, etc.) à l’agglomération (les rivières et plans d’eau, la connexion des milieux naturels aux boisés urbains, etc.).

TRAME URBAINE

La trame urbaine réfère au maillage des voies de circulation d’une ville.

Elle se caractérise par :

  • les voies, qui sont définies par leur tracé (ce qu’elle relient, ce qu’elle traversent), leur connectivité, leur largeur, leur traitement, leur usage;

  • les îlots, dont la taille et la forme sont définies par l’assemblage des différentes voies;

  • les parcelles, qui correspondent au découpage de l’îlot en différents morceaux destinés à accueillir des bâtiments.

La trame peut être, en tout ou en partie :

  • orthogonale, lorsque les voies se croisent en perpendiculaire et forment des îlots rectangulaires;

  • organique, lorsque les voies suivent des tracés sinueux, formant parfois des boucles, voire se terminant en cul-de-sac, soit en raison du relief, soit pour influencer le type de circulation ou la vitesse des véhicules qui les empruntent;

  • radioconcentrique, lorsque les voies convergent vers un même point ou rayonnent de celui-ci (par exemple, une place ou un équipement public d’importance) et forment des îlots irréguliers, comme des trapèzes.

TRANSIT MALL

Le transit mall est un concept d’aménagement de rues, généralement à vocation commerciale, où les piétons, les cyclistes et un ou des modes de transport en commun cohabitent sur un espace public convivial. La circulation automobile y est interdite ou fortement restreinte.

TRANSPORTS COLLECTIFS

Ensemble des modes de transport mettant en œuvre des véhicules adaptés à l’accueil simultané de plusieurs personnes (taxi, autobus, autocar, train, métro, etc.).

TRANSPORT EN COMMUN

Le transport en commun est un système de transport mis à la disposition du public dans les centres urbains et qui met en œuvre des véhicules adaptés à l’accueil simultané de plusieurs personnes, et dont la tarification, les horaires et les trajets sont planifiés et connus à l’avance. Le transport en commun est habituellement assuré par l’autobus, le métro, le tramway et le train de banlieue.

URBANISATION INTERCALAIRE

Il est question d’urbanisation intercalaire lorsque celle-ci se fait sur un terrain situé à l’intérieur même du territoire urbanisé. Ce terrain est souvent viabilisé, c’est-à-dire que les infrastructures nécessaires à l’urbanisation sont en place, la plupart du temps parce que le site avait déjà été urbanisé avant d’être délaissé. Il s’agit donc d’une forme de densification, axée sur la mise en valeur de terrains sous-utilisés, permettant entre autres d’éviter l’étalement urbain, de renforcer la cohérence urbaine et de mieux rentabiliser les investissements publics.

URBANISME

Pratique visant à structurer l'environnement bâti, organiser les activités et les usages, et aménager les milieux de vie de manière à assurer le bien-être des individus dans le respect de l'intérêt collectif. Pour y parvenir, l'urbanisme fait appel à l'étude (description, analyse, problématisation), la planification et la conception (conceptualisation, projet, réalisation), et la gestion (réglementation, suivi) des différents phénomènes et opérations associés à l’urbanisation et à la transformation de l’espace urbain. L'urbanisme demande donc de convoquer différents savoirs (p. ex. scientifiques, artistiques, techniques) afin de répondre adéquatement aux préoccupations sociales, économiques, environnementales et esthétiques des collectivités concernées.

URBANISME VÉGÉTAL

L'urbanisme végétal considère la végétation comme composante de base de la réflexion, de la conception et de l'intervention urbaines. Proche du green urbanism, cette pratique utilise la végétation pour renforcer l’organisation spatiale, améliorer l'intelligibilité des lieux et répondre à la problématique environnementale d'un milieu construit. Regarder la ville sous l’angle de l’urbanisme végétal permet de croiser à la fois les différentes caractéristiques environnementales et urbanistiques de l’espace urbain.

VERDISSEMENT

Le verdissement est une opération visant à augmenter la quantité de végétaux présents dans un espace donné, motivée par des objectifs environnementaux (p. ex. lutte contre les îlots de chaleur urbains, qualité de l'eau, qualité de l'air) et d’amélioration de la qualité de vie. Les principes qui le sous-tendent s’inscrivent dans une perspective issue des sciences naturelles et humaines, s’intéressant aux problèmes environnementaux en lien avec le milieu urbain. Le verdissement se distingue de la végétalisation, qui désigne principalement la plantation de végétaux sur les berges d’un cours d’eau, et de la foresterie urbaine, dédiée à l’entretien et la gestion de la forêt urbaine.

VILLE NOURRICIÈRE

Milieu de vie assurant à l'ensemble de ses résidents un accès à des aliments frais et sains. Elle repose sur cinq ingrédients principaux: un territoire productif, des entreprises prospères et responsables, un accès amélioré aux aliments sains, une demande de proximité accrue et un cycle de vie optimisé, auxquels s'ajoute une gouvernance alimentaire locale.

VITALITÉ ÉCONOMIQUE

Caractérisation de l'économie, pour un territoire donné (c.-à-d. région, agglomération, quartier, rue), se basant à la fois sur la vigueur économique à un instant donné, ainsi que sur la capacité de ce territoire de perpétuer et développer son économie (pérennité). Le terme économie englobe ici l'ensemble de la production, répartition et consommation de richesses.

VULNÉRABILITÉ CLIMATIQUE

Condition résultant de facteurs physiques, sociaux, économiques ou environnementaux, qui prédispose les éléments exposés à la manifestation d’un aléa à subir des préjudices ou des dommages. La vulnérabilité climatique est le résultat de l’interaction de trois paramètres :

  • l’exposition aux aléas, soit les événements climatiques : le type, l’ampleur et le rythme des variations du climat et des événements climatiques auxquels les communautés et les écosystèmes sont exposés;

  • la sensibilité : la proportion dans laquelle un élément exposé, une collectivité ou une organisation est susceptible d’être affecté (positivement ou négativement) par la manifestation d’un aléa (événement climatique);

  • la capacité d’adaptation : la capacité des communautés et des écosystèmes à s’ajuster pour faire face aux changements climatiques afin de minimiser les effets négatifs et de tirer profit des avantages. 

Source : Ouranos (2010). Élaborer un plan d’adaptation aux changements climatiques - Guide destiné au milieu municipal québécois, Ouranos. [PDF] 48 p.

ZONE PRIORITAIRE D'AMÉNAGEMENT

Une zone prioritaire d’aménagement est un lieu susceptible de faire l’objet, de façon prioritaire, d’un aménagement
ou d’un réaménagement dans une optique de consolidation urbaine à court, moyen ou long terme. Une telle zone peut être identifiée, généralement à l’intérieur du périmètre d’urba­nisation d’une municipalité, par une MRC dans son schéma d’aménagement. Cela a pour objectif de limiter le plus pos­sible l’établissement d’activités à caractère urbain à l’exté­rieur des zones urbaines existantes ou à développer.

Sources : Vivre en Ville, d’après Québec. Ministère des affaires municipales, des régions et de l’occupation du territoire [MAMROT] (s. d.). « Les périmètres métropolitains, les périmètres d’urbanisation et les zones prioritaires d’aménagement ». Guide La prise de décision en urbanisme, Québec. [En ligne] (consulté le 7 janvier 2015).