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Résilience face aux inondations
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Résilience face aux inondations
Types de projet
Types d’inondation

Quais de l’Escaut, Antwerpen

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Renforcement d’ouvrages de protection dans le cadre de la requalification de quais publics

Espace commun résilient Aménagement de berges Inondation en eau libre Inondation par submersion côtière

Dans le cadre du plan Sigma, destiné à renforcer la protection de la région de la Flandre contre les inondations et mis à jour en 2005, le gouvernement flamand requalifie les quais de la ville d’Anvers (Antwerpen) en portant une attention particulière à la qualité des espaces publics aménagés. Le plan directeur mise sur une approche multifonctionnelle qui combine des stratégies de génie civil et des aménagements paysagers afin de reconnecter la ville avec son fleuve.

Détails sur le projet

  • Statut

    En cours de réalisation
  • Porteur du projet

    De Vlaamse Waterweg, agence du gouvernement flamand responsable de la protection contre les inondations par les voies navigables, Ville d’Anvers
  • Type d’espace commun résilient

    Parc ou place publique
  • Type d’aménagement de berges

    Infrastructure grise Aménagement récréotouristique
  • Milieu d’intervention

    Centralité
  • Contexte lié aux inondations

    La ville d’Anvers, située en Belgique et accueillant plus de 500 000 personnes, est traversée par l’Escaut (Schelde) qui se jette 88 kilomètres plus loin dans la mer du Nord. Anvers est très exposée aux débordements de ce fleuve sensible aux variations de la marée. À la suite d’une tempête dévastatrice en 1976, un muret de protection contre les inondations a été érigé le long des quais de l’Escaut dans le cadre de la première version du plan Sigma. Déployé à l’échelle de la région de la Flandre, ce plan prévoyait notamment le renforcement de plus de 500 kilomètres de digues et la mise en place de zones d’inondation contrôlées destinées à capter l’excès d’eau des rivières en crue. 

    Pour faire face à l’élévation du niveau de la mer et à l’intensification des épisodes pluvieux dus aux changements climatiques, le plan Sigma a été modernisé en 2005. Le plan actualisé vise à associer la protection contre les inondations au développement d’activités économiques et récréotouristiques et à la restauration de milieux naturels.

  • Description du projet

    La requalification des quais de l’Escaut, en cours jusqu’en 2030, comprend trois volets: 

    • stabiliser environ sept kilomètres de quais présents depuis plus de 120 ans sur la rive est du fleuve;

    • renforcer la protection de la ville contre les inondations en la dotant d’un ouvrage de protection dont la hauteur est de 90 centimètres supérieure à celle du muret existant; 

    • améliorer la qualité des espaces publics riverains.

    Un plan directeur clair, mais flexible

    En 2010, la Ville et le gouvernement flamand ont approuvé le Masterplan Scheldekaaien (plan directeur du projet), issu d’un concours architectural. Le plan divisait les quais en sept tronçons d’une longueur de 440 mètres à 2,6 kilomètres et d’une largeur de 80 à 100 mètres. Pour chaque tronçon, des paramètres guidaient l’élaboration subséquente du design détaillé des aménagements. Ces paramètres considéraient autant les aspects techniques que patrimoniaux, ainsi que les besoins en matière d’espaces publics et de mobilité. Chaque tronçon avait ainsi son caractère unique. 

    Une démarche de participation citoyenne

    La participation citoyenne a constitué un important volet du projet, en particulier au moment de l’élaboration du plan directeur. Elle a débuté par la diffusion d’un sondage destiné à connaître les liens de la population avec le fleuve. Entre 2008 et 2010, plusieurs événements publics et visites du site ont été organisés. Le festival Kaailand, qui s’est déroulé sur trois mois en 2009, a permis de faire découvrir le projet grâce à une série d’événements culturels, comme des expositions, des visites en bateau ou encore des performances artistiques. Avant et durant la construction, des affiches ont été installées pour permettre à la population de visualiser le design de certains tronçons d’ouvrages de protection. 

    Une variété de types d’ouvrages de protection

    Pour éviter d’obstruer le paysage, le mur n’a pas été surélevé de façon uniforme sur toute la longueur des quais. Différents types de barrières anti-inondation ont été prévues de manière à respecter les paramètres souhaités pour chaque tronçon:

    • une digue verdie intégrée au design d’un sentier dans un nouveau parc linéaire;

    • un muret intégré au design du tronçon destiné à demeurer fidèle à la forme traditionnelle des quais, plus minéralisé, avec des ouvertures refermables manuellement;

    • une barrière mobile résistante au gel qui se soulève lorsque l’eau monte (pouvant aussi être déclenchée préventivement) pour les tronçons en centre-ville où la vue sur l’eau et l'accessibilité aux quais doivent être maintenues;

    • une barrière intégrée à même des bâtiments patrimoniaux afin d’en préserver l’apparence.

    Les zones situées entre le fleuve et les infrastructures de protection sont prévues pour être inondables et accueillent par conséquent des activités peu vulnérables, comme des sentiers de promenade. 

    Une opportunité de requalifier un vaste domaine public 

    Avant les travaux, les espaces publics sur les quais étaient fragmentés et délaissés suite au déménagement du port au nord d’Anvers. De vastes tronçons servaient de stationnements de surface. Le réaménagement en cours fera notamment place à: 

    • un parc de 5,5 hectares comprenant des plantations, des modules de jeu et des sentiers piétons et cyclables;

    • un vaste espace ouvert pouvant accueillir des événements; 

    • un nouveau terminal de croisière;

    • une valorisation paysagère des vestiges du passé portuaire du site, comme le sol pavé, les anciennes grues et les entrepôts;

    • un monument dédié aux victimes locales de la Seconde Guerre mondiale;

    • un stationnement souterrain en aval de l’ouvrage de protection.

  • Retombées

    Le projet a pour objectif de protéger la ville d’Anvers contre une inondation de récurrence 4000 ans. Il prend en compte une hausse du niveau de la mer du Nord de 60 centimètres sur 100 ans. 

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