Écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres, Québec
|
Voir sur Google MapsRequalification d’un site industriel
Date de mise à jour: 14 avril 2025
Habitation abordable Diversité résidentielle Requalification Espace public Projet d'ensemble
La Ville de Québec a transformé la Pointe-aux-Lièvres, un ancien secteur industriel laissé en friche, pour en faire un écoquartier aux portes des quartiers centraux. Les personnes qui y résident profitent d’une localisation avantageuse, en plus de côtoyer la nature grâce à un grand parc urbain arrimé à la promenade de la rivière Saint-Charles.
Détails sur le projet
-
Statut
En construction *En date du 14 avril 2025, deux phases sur trois ont été livrées. -
Type de milieu
-
Occupation préalable du site
Vue avant / après
-
Superficie du site
22,1 hectares -
Porteur du projet de la planification d'ensemble
Ville de Québec -
Maîtrise foncière
-
Usages prévus
-
Nombre de logements total prévus
1165 -
Nombre de logements à but non lucratif total prévus
86 -
Densité résidentielle brute prévue
51 log./ha -
Modes d'occupations prévus
-
Modes de tenure prévus
Plan du quartier
-
Description du projet
-
Faits saillants de la démarche
Quelques années après le dévoilement initial du projet en 2010, la Ville de Québec annonçait, en 2012, que la construction de l’écoquartier allait être pilotée par le groupe Leboeuf Immobilier. Elle avait alors procédé par appel d’offres et avait cédé ses terrains au groupe qui devenait le seul promoteur du projet. Toutefois, un an plus tard, le promoteur fut forcé de se retirer puisque la rentabilité du projet proposé lors de l’appel d’offres n’était plus assurée. Le redéveloppement du site a alors été mis sur pause pendant quelques années. Vivre en Ville a d’ailleurs eu le mandat d’accompagner la Ville dans l’élaboration de la vision de l’écoquartier.
À partir de 2015, la Ville s’est montrée proactive pour transformer la Pointe-aux-Lièvres en décidant de prendre en charge elle-même le développement des terrains, notamment en s’occupant de leur décontamination, avec l’appui financier du gouvernement du Québec. Cette façon de faire, peu commune à l’époque au Québec, a permis à la Ville de vendre à la pièce les terrains à des promoteurs privés, pour qui le développement devenait alors plus attrayant, car moins risqué et plus facile. Cela a également permis, grâce à la maîtrise foncière municipale, de diversifier l’offre résidentielle et les caractéristiques architecturales des constructions.
La Ville a été en mesure de contrôler finement les projets de construction puisqu’elle a pu répartir ses exigences de qualité du projet entre la réglementation (de zonage et de construction) et le contrat par des appels d'offres évalués sur des critères de qualité du projet, et non uniquement sur le prix offert.
-
Défis et écueils
L’enclavement du projet par rapport aux quartiers voisins et au parc Victoria, causé par les barrières naturelles (rivière Saint-Charles) et anthropiques (autoroute Laurentienne) qui ceinturent le site, ainsi que les nuisances associées à la proximité du réseau routier supérieur (bruit et pollution atmosphérique), font partie des écueils souvent soulevés.
De plus, les commerces et services à distance de marche sont pour le moment inexistants au sein ou à proximité immédiate du projet. La Ville prévoit toutefois l’inclusion de commerces de proximité dans les immeubles à venir. L’aménagement d’une nouvelle passerelle cyclopiétonne (passerelle de la Tortue), reliant le parc de la Pointe-aux-Lièvres au quartier du Vieux-Limoilou à la hauteur de la 8e Rue, facilite néanmoins l’accès aux commerces de la 3e Avenue.
Autres informations
-
Partenaires du projet
- Vivre en Ville (accompagnement dans la planification du projet)
- CCM2 architectes
-
Coûts et financement
Depuis 2013, les coûts de réalisation des écoquartiers de la Pointe-aux-Lièvres et D’Estimauville (Écoquartier D'Estimauville - consulter l'étude de cas) sont estimés à 70 millions de dollars pour La Ville de Québec (2020, Le Soleil). Une aide financière de 23,5 millions de dollars du gouvernement du Québec lui a été octroyée pour la réhabilitation de terrains contaminés de l’écoquartier d’Estimauville et de l’écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres. ainsi que pour la construction de la passerelle de la Tortue entre la Pointe‑aux‑Lièvres et le Vieux-Limoilou.
Le coût de décontamination pour l’écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres s’est élevé à 15 millions de dollars. Le coût du pavillon d’accueil s’est élevé à 5 millions de dollars, dont 3 millions proviennent de subventions du gouvernement du Québec dans le cadre du projet Rêvons nos rivières.
-
Liens utiles
VIVRE EN VILLE (2020). «Portraits de la densification: les Écopropriétés Habitus». [En ligne] (consulté le 14 janvier 2025).
-
Références
GAGNÉ, Jean-Simon (2022). «La Pointe-aux-Lièvres, en 1971», Le Soleil. [En ligne] (consulté le 13 janvier 2025).
GOUVERNEMENT DU QUÉBEC (2018). «Revitalisation de la Pointe-aux-Lièvres et D'Estimauville: le gouvernement du Québec octroie 23,5 M$ à la Ville de Québec». [En ligne] (consulté le 14 janvier 2025).
MARTIN, Stéphanie (2020). «Les écoquartiers bientôt complétés, après 10 ans», Le Journal de Québec. [En ligne] (consulté le 13 janvier 2025).
MERCIER, Guy (2016). «Les écoquartiers de Québec ou la fortune d’une idée aussi engageante que malléable», Villes et quartiers durables: la place des habitants. [En ligne] (consulté le 20 janvier 2025).
RICARD-CHÂTELAIN, Baptiste (2020). «Combien ont coûté les écoquartiers de Québec?», Le Journal de Québec. [En ligne] (consulté le 26 février 2025).
VILLE DE QUÉBEC (s.d.). «Planification et orientations - Écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres». [En ligne] (consulté le 15 janvier 2025).
VILLE DE QUÉBEC (s.d.). «Fiche d'information - Écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres». [En ligne] (consulté le 15 janvier 2025).
VILLE DE QUÉBEC (2020). «Écoquartiers - État d’avancement et projets d’aménagement». [En ligne] (consulté le 14 janvier 2025).
VILLE DE QUÉBEC (2013). «Programme particulier d’urbanisme pour l’entrée de ville du quartier Saint-Roch». [En ligne] (consulté le 14 janvier 2025).
VILLE DE QUÉBEC (s.d.). «Programme Accès Famille». [En ligne] (consulté le 20 février 2025).
WHITE, Marianne (2023). «Logements sociaux dans l'écoquartier», Le Journal de Québec. [En ligne] (consulté le 20 février 2025).
Une diversité résidentielle qui répond aux besoins du milieu
La conception de logements mixtes répondant aux besoins des familles et la conception d’espaces extérieurs de qualité étaient au cœur des objectifs lors de la création de l’écoquartier. Ce dernier offre une diversité de tailles de logements avec notamment 161 logements détenus en copropriété et 293 logements offerts en location.
Le logement social a également fait partie des priorités de la Ville lors de la réalisation de l’écoquartier. Le premier immeuble à voir le jour était d’ailleurs constitué de 59 logements sociaux à but non lucratif destinés aux familles et financé entièrement par les fonds publics: une façon pour la Ville de s’assurer que l’offre de logements sociaux serait présente. Un deuxième projet de logement social viendra également s’ajouter au printemps 2025 avec l’Hôte Dauphine qui permettra à 27 jeunes en situation d’itinérance d’y habiter avec leur animal de compagnie.
Les Écopropriétés Habitus, inclus dans l’écoquartier et conformes aux exigences écoénergétiques du programme Novoclimat, permettent aux ménages qui souhaitent acquérir une résidence de recourir au programme Accès Famille de la Ville de Québec. Ceux-ci peuvent bénéficier d'un prêt sans intérêt de 9% du prix d'achat de l’habitation.
Des aménagements de rues durables qui favorisent l’accessibilité et la mobilité active
Sur le plan de la mobilité, la Ville a porté une attention particulière à la façon d’aménager l’emprise publique de certains tronçons de rues afin d’en optimiser l’utilisation.
D’une part, elle a procédé à l’aménagement de banquettes multifonctionnelles regroupant une multitude de composantes (des arbres d’alignement, des supports à vélos, des bancs, les conteneurs pour matières résiduelles, etc.), ce qui a permis de consacrer le reste de l’espace à des cheminements sans entraves. D’autre part, elle a réduit la place accordée à l’automobile en aménageant des chaussées plus étroites et en limitant le nombre de cases de stationnement sur rue.
Ensemble, ces mesures ont permis l’aménagement de trottoirs plus larges, dont les bordures biseautées permettent d’en faciliter l’accès. Ces trottoirs se connectent au réseau piétonnier et cyclable de la rivière Saint-Charles et conduisent aux stations de transport en commun structurant de la ville.
Des espaces publics pour tout le monde
Les espaces publics, qui s'adressent à un public varié, représentent 50% de la superficie totale du site. Diverses infrastructures quatre-saisons ont été aménagées par la Ville: le pavillon d’accueil du parc, les modules de jeux, les jeux d’eau, la zone d'entraînement, les espaces de barbecue, l’aire d’exercice canin, les sentiers de patinage, la butte de glisse, les pistes de ski de fond, etc. Pour des raisons liées à la décontamination des terrains, la Ville a préféré laisser une plus grande place aux espaces publics dans l’écoquartier.
Une connectivité essentielle
La passerelle cyclopiétonne de la Tortue, qui enjambe la rivière Saint-Charles, est une clé du projet, puisqu’elle permet aux personnes qui y résident d’avoir accès plus facilement aux commerces de la 3e Avenue et aux écoles du quartier voisin.
Une gestion des matières résiduelles innovante
La collecte centralisée des matières résiduelles de contenants enfouis dans le sol est une nouvelle méthode testée par la Ville. Ces contenants ont uniquement été mis en place dans l’écoquartier de la Pointe-aux-Lièvre et l’écoquartier D’Estimauville. Les bornes de petites dimensions permettent d’optimiser l’espace et la profondeur du conteneur favorise également la compaction naturelle des matières.