Situés dans le quartier de la Petite Italie de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, au coin du boulevard Saint-Laurent et de la rue Saint-Zotique Est, l’église Saint-Jean-de-la-Croix et son presbytère ont été respectivement transformés en immeuble multilogements et en centre communautaire.
Détails sur le projet
Statut
Complété en 2004
Type de milieu
Urbain
Occupation préalable du site
Institutionnelle
Superficie du site
0,4 hectare
Maîtrise foncière
Privée
Usages
Habitation
Bureau et service
Nombre de logements total
70
Nombre de logements à but non lucratif total
0
Densité résidentielle brute
175 log./ha
Mode d'occupation
Copropriété
Mode de tenure
Privé
Plan du quartier
Description du projet
L’église Saint-Jean-de-la-Croix a été construite en 1926 et achetée en 1999 par le promoteur immobilier Rachel Julien. Ce dernier, ayant déjà une expertise en requalification de bâtiments patrimoniaux, s’est lancé dans ce projet d’envergure avec l’idée de conserver en partie la vocation sociale du bâtiment. En effet, l’église est devenue un immeuble multilogements occupé en copropriété et le presbytère a été vendu, à prix réduit, à des groupes communautaires qui y sont installés depuis 2002.
Malgré le mauvais état dans lequel le bâtiment se trouvait, le promoteur a choisi de conserver l’enveloppe extérieure, notamment la façade qui a été conservée presque dans sa totalité. Pour répondre à la nouvelle vocation du bâtiment, des balcons ont été ajoutés dans la demi-rosace et sur les façades latérales. Des puits de lumière ont été percés dans le toit et deux ascenseurs ont été ajoutés. On compte aujourd’hui 70 unités d’habitation sur six étages, du studio au logement de trois chambres, une salle communautaire et deux étages de stationnement.
En 2004, le projet s’est vu remettre le prix ACQ-ÉMÉRITE pour un projet de recyclage d’un bâtiment du patrimoine religieux.
Faits saillants de la démarche
Avant de mettre sur le marché l’église Saint-Jean-de-la-Croix, et comme c’est le cas pour toutes les églises au Québec, le diocèse a tenté de trouver un groupe chrétien intéressé par l’acquisition des lieux. Ne trouvant pas preneur, le diocèse a cherché une vocation communautaire pour que le bâtiment reste au service de la communauté, mais l’église a finalement été vendue sur le marché en 1999. Une année de préparation a été nécessaire avant le début des travaux, notamment pour des consultations publiques et des démarches de changement de zonage. Le bâtiment a été livré en 2004.
Défis et écueils
Un projet de cette ampleur comporte plusieurs défis, notamment celui de trouver un juste équilibre entre ancien et moderne. Le promoteur Rachel Julien a d’ailleurs dû négocier avec les membres des groupes de la commission Jacques-Viger et Héritage Montréal qui avaient des opinions diverses sur l’avenir de l’église Saint-Jean-de-la-Croix.
Une négociation avec la Ville de Montréal a également été nécessaire pour faire approuver un changement au plan d’urbanisme puis au règlement de zonage.
Finalement, en raison des enjeux de rentabilité d’un tel projet, et des dépassements de coûts de 20%, les prix de vente des unités, qui étaient déjà peu abordables, ont augmenté de 10%. Les unités ne sont donc accessibles qu’à une clientèle aisée.
Autres informations
Partenaires du projet
Rachel Julien (promoteur immobilier)
BLTA (architecture)
Alex & Rafaelle Construction (entrepreneur)
A2design (conception des unités)
Coûts et financement
En 1999, le promoteur immobilier Rachel Julien a acquis l’église pour 650000 dollars et le presbytère 150000 dollars. La mise en vente des unités a rapporté 20 millions de dollars au promoteur, ce qui représente une très faible marge de profit.
Références
BEAUDRY, Gilles (2015). «Top 15 des plus belles églises converties à Montréal», Mes quartiers. [En ligne] (consulté le 15 avril 2025).
RACHEL JULIEN (s.d.). «Place Delacroix», Rachel Julien. [En ligne] (consulté le 15 avril 2025).
REID, Jancimon (2007). «Le jackpot assuré?», TVA nouvelles. [En ligne] (consulté le 15 avril 2025).
TISON, Marc (2012). «Ces églises qui reçoivent un nouvel appel de vocation», La Presse. [En ligne] (consulté le 15 avril 2025).
VIA CAPITALE (2021). «La transformation de l’Église Saint-Jean de la Croix», Via Capitale. [En ligne] (consulté le 15 avril 2025).
L’église Saint-Jean-de-la-Croix a été construite en 1926 et achetée en 1999 par le promoteur immobilier Rachel Julien. Ce dernier, ayant déjà une expertise en requalification de bâtiments patrimoniaux, s’est lancé dans ce projet d’envergure avec l’idée de conserver en partie la vocation sociale du bâtiment. En effet, l’église est devenue un immeuble multilogements occupé en copropriété et le presbytère a été vendu, à prix réduit, à des groupes communautaires qui y sont installés depuis 2002.
Malgré le mauvais état dans lequel le bâtiment se trouvait, le promoteur a choisi de conserver l’enveloppe extérieure, notamment la façade qui a été conservée presque dans sa totalité. Pour répondre à la nouvelle vocation du bâtiment, des balcons ont été ajoutés dans la demi-rosace et sur les façades latérales. Des puits de lumière ont été percés dans le toit et deux ascenseurs ont été ajoutés. On compte aujourd’hui 70 unités d’habitation sur six étages, du studio au logement de trois chambres, une salle communautaire et deux étages de stationnement.
En 2004, le projet s’est vu remettre le prix ACQ-ÉMÉRITE pour un projet de recyclage d’un bâtiment du patrimoine religieux.